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mercredi 26 octobre 2016

La BB Skin Detox Fluid de Clarins

Au quotidien, je ne me maquille pas le teint. Depuis mon traitement Roaccutane (terminé en juillet), j'ai une peau nue vraiment très acceptable et je me dis que moins j'applique de choses sur ma peau, mieux c'est. De ce fait, à part de temps en temps un peu d'anti-cernes et/ou de poudre, j'ai complètement abandonné le fond de teint. A vrai dire, quand j'en reporte, j'ai la désagréable impression de porter un masque, d'avoir une couche plâtreuse sur le visage.
Cependant, quand je sors où que j'ai une fête de famille, j'ai envie d'être un peu plus à mon avantage. En ayant dit totalement adieu au fond de teint (ou du moins jusqu'à nouvel ordre), la bonne alternative est la BB crème. J'ai pu tester plusieurs fois la BB Skin Detox Fluid de Clarins et je la trouve vraiment top, donc j'ai eu envie de vous en parler.


Infos pratiques et packaging

Ce qu'en dit la marque : "Le nouveau soin des peaux asphyxiées qui ont soif de légèreté. Ce fluide à la couvrance naturelle et à la texture respirante équilibre la peau, ravive l’éclat du teint, unifie, hydrate et protège la peau. Résultat : un teint unifié qui respire la santé. Complexe anti-pollution exclusif Clarins. Testé dermatologiquement, non comédogène, oil free."

Clarins nous propose ici une BB crème aux promesses plutôt classiques : une hydratation et une unification du teint en un seul geste. Petite nouveauté par rapport à d'autres BB crèmes : le complexe anti-pollution. La marque n'en dit pas beaucoup plus à ce sujet, ce qui fait que les consommateurs/trices ne savent pas réellement en quoi ce produit les protégera d'un environnement pollué...
Dans son packaging en plastique rouge profond muni d'une pompe et d'un bouchon dorés, cette BB crème de 45mL au SPF 25 se décline en 4 teintes, de la 00 à la 03. Comme souvent avec les BB crèmes, les teintes ne sont pas particulièrement variées : les peaux très claires ou foncées n'y trouveront pas leur compte. C'est bien dommage !

La pompe : un format hyper pratique et économique
Que ce soit sur le produit, sur la boîte, sur le site internet ou en boutique, impossible d'avoir accès à la liste des ingrédients. Alors certes, on connaît vaguement les principes actifs du produit (graine d'acérola, extrait de reine des prés, extrait d'aloe vera bio et acide hyaluronique), mais ne pas savoir en détail ce que contient la BB Skin Detox Fluid me chiffonne un peu... 
Je ne fais pas partie de ces psychopathes de la composition, mais j'aime regarder ce que je m'applique sur la peau, surtout quand il s'agit du visage. J'essaie au maximum de fuir les silicones et la parabens ; ici, impossible de savoir officiellement si le produit en contient ou non. Clarins, c'est légal ça ?!


La texture et l'application

La texture est vraiment agréable : ni trop liquide, ni trop épaisse. Je trouve qu'on est vraiment à mi-chemin entre la BB crème, souvent très liquide, et le fond de teint, parfois un peu pâteux. La pompe fournie délivre une quantité raisonnable de produit : ni trop peu, ni pas assez. En général, j'en utilise 1 à 2 pompes en fonction du résultat que je cherche et de la couvrance désirée. 
La BB crème s'étale bien (ce qui m'amène à penser que oui, il y a des silicones...) sans pelucher sur la crème hydratante. Car oui, l'argument marketing principal des BB crèmes est qu'elles hydratent en plus de maquiller, mais je reste convaincue qu'une crème hydratante est nécessaire, notamment en rôle de "barrière" protectrice entre votre peau et le produit.
Une odeur plutôt agréable est présente pendant l'application, mais je ne trouve pas qu'elle reste sur le visage ensuite, ce qui est plutôt un bon point. 

L'application est rapide et facile, que ce soit aux doigts ou au Beauty Blender. La texture est fondante, ce qui fait qu'au contact de la peau (et d'autant plus lorsque vous l'appliquez aux doigts), elle se fond très vite au visage pour un effet "seconde peau" sans effet de matière. C'est certainement ce qui me plait le plus, et j'y reviens ci-dessous.


La matité et le fini

Comme dit précédemment, la texture fondante permet une application très aisée, et donc a fortiori, un effet seconde peau très agréable. Je n'ai pas l'impression de porter quelque chose sur la peau : ça ne tiraille pas, ça ne file pas dans les irrégularités, ça ne marque pas les petites zones de sécheresse. Top ! Je possède la teinte la plus claire, la 00 Fair, mais je trouve tout de même qu'elle est un poil foncée pour moi avec ma teinte actuelle (teinte d'hiver).
Une fois appliquée, elle n'est pas particulièrement grasse, mais j'ai toujours eu l'habitude de poudrer mes produits teint. Néanmoins, je pense que si vous avez une peau normale à sèche, vous n'aurez pas nécessité de la poudrer.

Le fini n'est pas tout à fait mat, mais pas glowy. Elle ne fait pas briller, mais ne donne pas d'effet masque pour autant. La peau est lumineuse et "vivante", à l'opposé de certains fonds de teint qui peuvent "tuer" la peau.
La couvrance, quant à elle, est légère. C'est ce que je cherchais en investissant dans cette BB crème. Cependant, elle est modulable : en deux couches, vous pouvez facilement avoir une couvrance moyenne. Ma peau n'a pas particulièrement d'imperfections : quelques rougeurs et cicatrices par-ci par-là, ainsi que des cernes. En une unique couche, les rougeurs sont bien couvertes. Pour les cernes, moyennement, mais j'ai des cernes assez foncées, donc difficiles à camoufler, quel que soit le produit.
Si vous cherchez une couvrance modérée à forte, passez votre chemin, je ne pense pas qu'elle puisse vous satisfaire. Si vous cherchez une simple et légère unification du teint avec un effet éveillé, elle est parfaite.

Prêt(e)s pour le fameux Avant / Après ?
Voici le Avant, me voici toute nue (ou presque) ! Comme vous le voyez (si nécessaire, cliquez sur la photo pour agrandir), il y a :
- quelques rougeurs autour de la bouche, des yeux et du nez
- une légère sur-pigmentation au-dessus des sourcils (on le voit notamment sur la photo du centre)
- des cernes assez marquées

Voici maintenant le Après. Je n'ai rien appliqué de plus (ni poudre, ni bronzer, ni highlighter, ni rien sur les yeux) pour ne pas fausser les résultats.
On remarque :
- une unification significative du teint
- les rougeurs ont totalement disparu
- les cernes sont largement atténuées
- le teint est globalement moins "rosé" et montre des sous-tons un peu plus jaunes/dorés que sur ma peau nue de base (à voir selon votre couleur de peau, mais je pense pas que ça plaise à tout le monde)

Tenue et résultats à plus ou moins long terme

Concernant la tenue, je n'ai rien à lui reprocher. A chaque fois que je l'ai portée, c'était pour une soirée donc éventuellement des moments où j'ai dansé, par exemple. Elle n'a pas migré sur le visage, ne s'est pas oxydée et lorsque je me démaquillais en rentrant à la maison, il y avait encore du produit sur le coton. Sur ma peau à tendance normale (parfois mixte en été), je pense qu'on peut facilement parler d'une tenue de 7 à 9h, sachant que je poudre, comme dit précédemment. A voir sur une peau mixte à grasse : à vous de me dire si vous avez pu la tester. Pour le démaquillage, avec ma Créaline de Bioderma, je n'ai eu aucun problème à signaler : en 2 cotons, ma peau est nickel.

Enfin, à propos du résultat à plus ou moins long terme, je ne suis pas sûre de vous aider. Comme je vous le dis souvent, je ne me maquille pas le teint au quotidien. J'ai cette BB crème depuis août, et en 2-3 mois, je ne l'ai utilisée que 4 ou 5 fois. De ce fait, je ne sais pas si elle permet une amélioration significative de la peau ou non.
En revanche, je peux vous dire que je n'ai pas fait d'allergie ou de réactions particulières. Pas de bouton, pas de plaque, pas d'irritation. C'est pourtant souvent ma crainte avec les produits de parfumerie et/ou de luxe, puisqu'ils sont souvent plein de parfums et que je préfère me tourner vers des produits de parapharmacie.
Les peaux sensibles n'auront normalement pas de réaction bizarre avec la BB Skin Detox Fluid.


En bref

Finalement, malgré quelques points négatifs, la BB Skin Detox Fluid de Clarins est une très bonne BB crème. Bien qu'au prix un peu élevée, elle pourra convenir à tous les types de peaux, ou presque. C'est en tout cas ce que précise la marque.
Pour le peu que j'applique de produit teint, c'est celle que je préfère et que je pense utiliser à chacune de mes soirées ou sorties particulières.

La texture, couleur 00 Fair
Les + :
- texture agréable et fondante pour un effet seconde peau
- teint unifiée sans effet masque
- SPF 25
- couvrance légère
- format pompe pratique 
- packaging en plastique mou : parfait pour le transporter et récupérer le plus de produit possible vers la fin
- la marque est engagée dans le commerce équitable

Les - :
- peu de teintes disponibles
- teinte la plus claire pas particulièrement claire
- composition introuvable
- prix


>> Où la trouver ? Chez Sephora, chez Nocibé ou chez Marionnaud ainsi que sur le site de Clarins.
Son prix : entre 37 et 40€ selon l'endroit d'achat.


Et vous, au quotidien ou non, quels produits teint utilisez-vous ?

mercredi 19 octobre 2016

A la faveur de l'automne

Depuis le 22 septembre, nous sommes en automne. D'aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours aimé l'automne. De manière générale, je préfère les journées de froid aux journées chaudes du printemps ou de l'été. Je suis la première heureuse quand je ressors les pulls chauds, les bottes, les chemises à carreaux, les bonnets et les grandes écharpes qui permettent un peu de douceur quand le monde extérieur peut se révéler particulièrement hostile.

Pour beaucoup, l'automne est synonyme de mélancolie, de nostalgie, voire de mort. Les grecs associaient l'automne au départ de Perséphone, fille de Zeus et Déméter qui a été enlevée par Hadès et faite reine des Enfers. Déméter et Hadès avait conclu un pacte : Perséphone serait partagée entre le monde de la lumière et le royaume des ténèbres. Le printemps était associé au retour de Perséphone dans ce monde de la lumière, et l'automne à son départ vers les ténèbres !
Aujourd'hui encore, beaucoup de personnes redoutent l'automne, et j'ai remarqué que c'est majoritairement le cas des personnes âgées.

Pour ma part, j'aime l'automne peut-être puisque c'est le moment où l'esprit vagabonde et assume sa part nostalgique. De manière générale, je pense être une personne légèrement mélancolique, pas dans le sens psychiatrique du terme bien entendu, mais dans le sens commun. C'est-à-dire  une sorte d'abattement d'une humeur maussade qui laisse une tristesse sans réelle cause. J'assume cette part de mélancolie qui, j'en suis convaincue, est nécessaire à chacun de nous si elle est contrôlée sur le plan quantitatif. Il faut de temps en temps laisser son esprit sonder nos plus profondes émotions et réfléchir au sens de la vie. Ou plutôt de notre vie.
Mais l'automne, c'est tellement plus que ça !

Les couleurs sont belles en automne ! De quelques nuances peu nombreuses de verts, les arbres enfilent leurs plus jolis manteaux : jaune, ocre, orange, cuivré, rouille, rouge, bordeaux, camel, brun, marron... Parfois, on pourrait même penser que des feuilles d'or se sont collées sur nos peupliers ! Et le soleil d'octobre est certainement le plus beau, le plus agréable. Il est froid mais lumineux. Comme survivant, annonciateur d'une période parfois redoutée par certains : le froid, les jours qui raccourcissent. Les nuits qui tombent vite ne m'ont jamais posé de problème. J'ai beau partir tôt de chez moi et rentrer tard, ça ne me dérange pas de le faire en pleine nuit. Au contraire ! Comme si la nuit était une porte vers tout le champ des possibles.

J'adore l'automne ! Les longues soirées emmitouflée dans un plaid, accompagnée d'une tasse de thé fumant, d'un bon livre et d'un chat qui ronronne, préférant la douceur du foyer au froid qui commence à picoter dehors. C'est le temps des thés épicés, des cappuccinos tout chauds et tout doux ou du Pumpkin Spice Latte au Starbucks : mon péché mignon (un peu) coupable de la rentrée. C'est également le moment parfait pour se promener en forêt ; sorte de parenthèse dans une vie citadine parfois étouffante et épuisante. Loin du métro et du bruit ambiant auquel on croit s'être habitué.

L'automne est entourée pour moi de tout un tas de symboliques plus ou moins "futiles". Pour moi, ce sont les grands espaces, les highlands écossais, les dimanches en famille, les mystères, notre esprit qui s'évade vers nos êtres aimés disparus, les fêtes celtiques et druidiques, les esprits, les fantômes, les rouges à lèvres bordeaux ou prunes, les balançoires qui grincent, les gâteaux à la cannelle, les odeurs ambrées et boisées, les romans de Lovecraft, Halloween, les allées du cimetière du Père Lachaise, le tartan, le pain d'épice, les feuilles qui craquent sous les pieds, les films de Tim Burton, Harry Potter,...

L'automne, c'est les marrons grillés au four, les potirons, potimarrons et autres cucurbitacées. D'un point de vue gustatif, j'ai deux souvenirs sensoriels très marquants qui, pour moi, symbolisent l'automne. Les sucettes maison au caramel faites par ma maman au moment d'Halloween (on ne le dira jamais assez, mais le caramel reste une des sucreries les plus simplement bonnes !) et le potage aux champignons de ma grand-mère. Rien que d'en parler, j'ai l'odeur qui envahit mes narines, c'est dingue à quel point le cerveau et sa mémoire sensorielle sont incroyables !

Où que vous soyez, je vous souhaite de passer un bel automne.

Tous ces magnifiques photos proviennent d'Unsplash, un site qui regroupent des photographies libres de droit. N'hésitez pas à y jeter un oeil ou même à y déposer vos plus beaux clichés. C'est un régal pour les yeux !

Pour vous, ça représente quoi, l'automne ?

mercredi 12 octobre 2016

7 semaines, plusieurs livres #16

Que vous soyez prévenus : ce #16 de 7 semaines, plusieurs livres sera long. Très long, même ! Sortez les gâteaux, le thé, le chocolat, le café, ce que vous voulez !
Pourtant, cette période couvre les semaines du 22 août au 10 octobre 2016, soit un moment où je n'étais plus en vacances, mais j'ai énormément lu pendant ce temps. Allez savoir pourquoi. 

J'ai aujourd'hui 12 lectures à vous présenter, dont 2 recueils de nouvelles assez courts. Parmi ces 12 lectures, il y a eu un immense coup de coeur mais aussi une déception d'un auteur qui, pourtant, fait parti de mes favoris...!


* Perdue et retrouvée, par Cat Clarke
(414 pages)
Ma note : 4/5

Faith est une jeune fille de 17 ans plus ou moins comme les autres, à ceci près qu'il y a 13 ans, sa grande soeur Laurel s'est faite enlevée. Faith a donc grandi dans l'ombre du souvenir de sa soeur, au coeur d'une famille déchirée par ce terrible événement. Mais un jour, le téléphone sonne : Laurel, qui a alors 19 ans, a été retrouvée exactement au même endroit où elle avait été enlevée 13 ans plus tôt.

Ce roman est écrit selon le point de vue de Faith, la petite soeur. J'ai trouvé ce choix particulièrement judicieux et intéressant puisqu'on se doute bien que cette jeune fille a forcément traversé des moments difficiles et que le retour de sa soeur fera revenir d'autres émotions. Faith est un personnage que j'ai parfois trouvé un peu égoïste et immature, mais après y avoir un peu réfléchi, je me dis que j'aurais peut-être pu régir comme elle. Comment ré-apprendre à vivre avec une personne que vous n'avez pas vu depuis 13 ans ? Entre joie, colère et parfois jalousie, Faith s'égare souvent.
Bien que je m'attendais plutôt à une enquête dans un style thriller, c'est plutôt à un huit-clos familial que j'ai eu à faire. C'est intéressant aussi. Je n'ai pas particulièrement été déçue, mais je pense que je m'attendais à plus, notamment en ce qui concerne la psychologie de certains autres personnages que Faith. Des changements de point de vue selon les chapitre auraient pu être intéressants.

La fin, quant à elle, est certainement l'aspect du livre sur lequel je suis le plus mitigée. On en apprend un peu plus sur ce qu'a vécu Laurel pendant ces 13 années enfermée dans la cave de son ravisseur. Mais encore une fois, Cat Clarke ne va pas jusqu'au bout des choses. C'est dommage.
Malgré tout, j'ai beaucoup apprécié ma lecture, notamment grâce à l'écriture de l'auteure qui parvient à nous tenir en haleine jusqu'au bout et surtout, nous empêche de refermer le livre.


* Les Âmes vagabondes, par Stephenie Meyer
(802 pages)
Ma note : 3/5

Avant toute chose, que les allergiques à Twilight ne prennent pas leurs jambes à leur cou en poussant des hurlements : bien qu'écrit par Stephenie Meyer, ce roman n'a strictement rien à voir avec la saga vampirique. On est ici sur quelque chose plus proche de la dystopie et de la science fiction. De prime abord, ça m'a étonné de la part de Stephenie Meyer, mais dans le bon sens. C'est vraiment appréciable de voir que certains auteurs savent se détacher de leur genre de prédilection, ou du moins celui qui a amené aux portes du succès.

L'histoire ? La Terre a été colonisée par les Âmes : elles neutralisent les âmes humaines pour investir les corps. Lorsque Melanie est victime d'une mauvaise chute, c'est Vagabonde, une âme, qui investit son corps. Problème, Vagabonde entend toujours ce que pense Melanie, ce qui est anormal ! Elle va alors ressentir ce que Melanie ressent, revoir ses souvenirs, etc. Vagabonde va alors être prise entre deux avis, deux émotions : être du côté de Melanie, donc des humains, ou du côté de son peuple.

Sur la forme, ce synopsis est absolument fantastique ! D'ailleurs, il m'a fait pensé à la 5ème Vague, de Rick Yancey, écrit plusieurs années après les Âmes vagabondes. A la croisée des chemins entre dystopie et science-fiction, Stephenie Meyer a su se renouveler et proposer autre chose qu'un drame romantique, même si, vous le verrez, il y a tout de même une petite place dédiée aux sentiments amoureux dans ce roman.
Globalement, c'est un livre que j'ai beaucoup apprécié. Cependant, je l'ai trouvé bien trop long, de ce fait l'histoire a souffert de longueurs. Plus de 800 pages pour cela... 600 pages auraient été suffisantes, largement ! J'ai eu un petit peu de mal à entrer dans l'histoire, mais au bout d'une cinquantaine de pages, j'étais largement lancée. D'ailleurs, mon rythme de lecture était assez irrégulier, à l'image du roman : il pouvait arriver que je lise sans aucune pause (ni pipi, ni goûter, ni thé, ni rien !) au moins 100-150 pages ; puis il m'arrivait de lire à peine 20 pages et de me lasser très vite.
Malgré cela, c'était une bonne lecture que je conseille à tous les fans de dystopie, de science-fiction.


* Soeurs et amies, par Danielle Steel
(416 pages)
Ma note : 3/5

Encore une livre conseillé par ma grand-mère. Je dois admettre qu'au début, j'y allais un peu à reculons : le résumé n'est pas forcément très alléchant, la couverture est très stéréotypée, et j'avais entendu beaucoup de choses à propos de Danielle Steel que beaucoup compare à une "Marc Lévy au féminin". Mais j'ai commencé ce livre le jour de ma rentrée, le 1er septembre, et finalement, je pense que c'était pile le bon moment pour me lancer dans ce genre d'histoire !

Pour vous résumer brièvement l'histoire, nous faisons  la connaissance de quatre soeurs (Annie, Tammy, Sabrina et Candy) qui ont des vies très différentes : une artiste, une productrice de série à succès, une avocate et une mannequin. Elles ont une tradition : tous les 4 juillet, fête nationale aux Etats-Unis, elles se retrouvent avec leurs parents dans le Connecticut. Cette année, il va cependant arriver un drame lorsqu'elle vont se retrouver et les liens entre les soeurs vont être fragilisés ou, au contraire, encore plus renforcés.

J'ai été agréablement surprise, puisque je m'attendais à un livre "à l'eau de rose" dont la fin est facilement devinable. Bon, oui, j'avais vu venir la fin, mais ce n'était pas trop grossier non plus.
Le fait qu'il y ait quatre soeurs permet au lecteur de s'identifier à au moins l'une d'elle, et c'est plutôt agréable au fil de la lecture.
Je regrette cependant ce "vide psychologique" des personnages. En prenant comme base de son roman un tel événement, Danielle Steel aurait vraiment pu aller plus profondément dans les ressentis de ces quatre soeurs, mais elle ne l'a pas fait. Les émotions d'Annie, par exemple, manquaient. De même pour celles de Candy qui, sous prétexte qu'elle est la plus jeune et qu'elle est mannequin, est reléguée au rôle de la petite soeur immature qui ne sait pas comment s'occuper d'elle-même.

Malgré tout, Soeurs et amies est un roman plutôt agréable qui se lit rapidement quand vous avez besoin d'une lecture légère qui vous aidera juste à oublier le quotidien.


* Avant la haine, par Thierry Cohen
(656 pages)
Ma note : 5/5

Attention, livre coup de poing ! Thierry Cohen s'est aventuré ici sur un terrain bien glissant, mais à l'heure actuelle, je pense qu'il est nécessaire que ce type de roman et d'oeuvre existe.
Thierry Cohen nous parle ici d'une histoire d'intégration, de tolérance et d'acceptation de soi. Nous suivons deux petits garçons marocains arrivés à Lyon à environ 8-9 ans au début des années 1970 : Mounir, musulman, et Raphaël, juif. Ces deux garçons vont se lier d'amitié : leurs différences les rapprochent et ils peuvent ainsi mieux affronter les moqueries et le racisme "ordinaire" (je hais ce terme) à leur égard. Ils grandissent, font face aux premières injustices, aux premières amours, aux premières luttes, mais également aux premiers espoirs !

Peu à peu, la violence et l'intolérance vont séparer Raphaël et Mounir. Chacun, plus ou moins manipulés par des propos et idées extrémistes, va alors faire naître une haine de l'autre qui peut paraître déconcertante et cruelle pour le lecteur qui a suivi ces deux garçons depuis le début de leur enfance, lorsqu'ils ont débarqué du Maroc.

C'est un très beau roman qui ne prend aucun partie, ce que j'ai énormément apprécié. Il aurait été bien trop facile (et également bien trop idiot !) de tomber dans le piège du "Les juifs/musulmans sont les gentils, les musulmans/juifs sont les méchants". Bravo à Thierry Cohen de ne pas être tombé dans la facilité.
C'est également un livre qui permet de (re)découvrir d'un autre angle l'histoire française, mais aussi internationale, des années 1970 à aujourd'hui. La prise d'otage des athlètes israéliens aux JO de Munich, l'attentat de la rue Copernic à Paris, la montée du FN, la guerre du Liban, la guerre du Kippour, l'arrivée au pouvoir de Mitterrand, l'attentat du RER à Saint-Michel, le Printemps Arabe, Mohammed Merah, Charlie Hebdo, etc... Des choses dont ma génération a entendu parler mais n'a jamais vécu ou même des choses que nous avons vécues il y a peu...!

Avant la haine est un livre intelligent qui, malheureusement, ne peut que faire écho en nous dans ces tristes heures que nous traversons. Je le conseille à chacun d'entre vous, que vous soyez musulman, juif, chrétien, bouddhiste, athée, agnostique, tout ce que vous voulez.


* Nouvelles de Poudlard, tome 1 : Héroïsme, tribulations et passe-temps dangereux, par J.K. Rowling
(Format numérique uniquement : 70 pages)
Ma note : 4/5

J.K. Rowling l'avait annoncé cet été : trois nouveaux livres autour du monde d'Harry Potter allaient sortir. C'est le 6 septembre que les fameux trois recueil de nouvelles ont été disponibles partout dans le monde mais... seulement en format numérique ! Bon...

Avec ce premier tome, J.K. Rowling nous présente plus en détail quatre personnages de Poudlard : leur enfance, leur parcours dans le monde de la magie, leurs actions et éventuels exploits, etc... Elle nous présente Minerva McGonagall, Remus Lupin, Sibylle Trelawney et Silvanus Brûlopot.
A la fin de chaque chapitre, elle explique également beaucoup de choses à propos de ces personnages : l'étymologie de leur nom, ce à quoi/qui elle pensait lorsqu'elle les a créés, etc.

C'était un recueil de nouvelles plutôt sympa qui permet aux fans de mieux connaître certains personnages. J'étais très contente d'en savoir plus sur McGonagall et Lupin puisque ce sont des professeurs que j'apprécie beaucoup.
En revanche, j'ai trouvé le prix un peu élevé : 2,99€ pour même pas 100 pages de nouvelle, c'est beaucoup ! A réserver, donc, aux plus grands fans !


* L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau, par Oliver Sacks
(296 pages)
Ma note : 5/5

Je sais que ce livre n'est pas un livre "grand public", mais j'avais tout de même envie de vous en parler. Vous le savez peut-être : je suis en école de psychomotricité. Pendant mes études, j'ai de nombreuses matières dont un sacré volet en neurologie et neurophysiologie. Depuis l'année dernière, ma prof de neurophysiologie nous a plusieurs fois conseillé ce livre. Je pensais le lire, mais au gré des mois, j'ai complètement oublié. Puis c'est quand un autre professeur nous en a parlé cette année que je me suis dit qu'il était peut-être temps de m'y mettre !

D'autant que ce livre écrit sous forme d'essai est largement abordable, que vous vous y connaissiez en neurologie ou non. Oliver Sacks, neurologue et professeur, nous présente plusieurs cas cliniques qu'il a pu rencontrer pendant sa carrière : des cas qui atteignent le corps, mais aussi la personnalité du patient. Tout y est très bien expliqué : les symptômes, le diagnostic, le mécanisme de la lésion et surtout, les impacts sur la vie socio-affective du patient.
En tant que future psychomotricienne, je sais que les liens entre le corps et l'esprit sont très proches, voire intriqués. De ce fait, cette lecture était un bon moyen de voir une application de mes connaissances théoriques.

Si vous vous intéressez de près ou de loin à la médecine et/ou à la neurologie et/ou à la psychologie, je pense que L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau vous intéressera. Un best-seller des étudiants en neuro ou en psychomotricité !


* Short stories from Hogwarts, part 2 : Power, politics and pesky poltergeists, par J.K. Rowling
(Format numérique uniquement : 60 pages)
Ma note : 3/5
Lecture VO

Je vous ai présenté le premier volet de ce recueil de nouvelles un peu plus haut. Pour ce second tome, J.K. Rowling s'est intéressée aux personnages et aux institutions qui détiennent le pouvoir, qu'il soit bon ou mauvais : Dolores Ombrage, le Ministère de la Magie et Azkaban, Horace Slughorn, Quirinus Quirrell et Peeves.
Comme j'adore lire en Anglais, je l'ai acheté en VO mais ne vous faites pas de souci : il est bien évidemment disponible en Français.

Le schéma était plus ou moins le même que celui du premier volume : une présentation plus ou moins brève et des explications de J.K. Rowling. D'habitude, je m'intéresse beaucoup à l'aspect politico-psychologique des romans, dont Harry Potter, mais ici, j'ai moins été emballée. Notamment à cause du long chapitre sur le Ministère de la Magie : J.K. Rowling nous y décrit tous les Ministres qui y sont passés. Je ne sais pas trop ce que ça peut apporter au lecteur...
Cependant, ce fut une bonne lecture, comme chaque histoire de J.K. Rowling.


* Pandemia, par Franck Thilliez
(696 pages)
Ma note : 2,5/5

Quelle déception... ça me fait du mal de le dire, mais j'ai vraiment été très déçue par cette lecture. Franck Thilliez est selon moi un des maîtres français du thriller, avec Maxime Chattam, bien entendu. Dans Pandemia, il nous plonge dans une double-enquête. Amandine est microbiologiste à l'Institut Pasteur, elle est appelée pour une découverte particulière : des morts soudaines d'oiseaux. En parallèle, des cadavres sont retrouvés à Meudon au fond d'un étang, dans un sac de toile. Toujours en même temps, une grippe inconnue jusqu'alors (la souche n'est pas identifiable) vire à l'épidémie dans tout Paris. Vous vous en doutez, c'est un schéma classique : les affaires vont se regrouper à un moment du roman, d'autant que Franck Sharko est victime d'un virus informatique qui lui rappelle une ancienne enquête.

Sur le principe, c'est super intéressant. Le parallèle virus informatique / virus sanitaire est vraiment malin, d'autant que j'adore tout ce qui touche à la science, les virus, les bactéries et tutti quanti. L'intrigue autour de cet homme qui cherche à "purifier" la population mondiale est vraiment excellente. Mais c'était terriblement lent voire parfois inintéressant.
Je sais qu'à la lecture d'un thriller, il faut préserver du suspense pour pouvoir tenir le lecteur en haleine. Mais personnellement, les longues attentes et les péripéties sans intérêt ont eu plutôt tendance à m'endormir qu'à exacerber ma curiosité. Je me suis ennuyée. C'est dommage. Habituellement, je lis très rapidement les thrillers puisque c'est très entraînant et que vous avez tendance à avoir du mal à vous arrêter, de chapitre en chapitre. Mais ça n'a pas été le cas avec Pandemia.

En revanche, je salue l'immense recueil d'informations effectué par Thilliez. L'histoire est extrêmement bien documentée, notamment en ce qui concerne l'aspect scientifique. C'est d'ailleurs pour cette raison que je mets la moyenne à ce roman : malgré une lecture globalement en-dessous de mes espérances, Thilliez est criant de crédibilité !


* L'Attrape-coeurs, par J.D. Salinger
(256 pages)
Ma note : 3/5

J'avais lu L'Attrape-coeurs, classique de la littérature américaine du XXème siècle, il y a déjà plusieurs années dans le cadre d'une lecture recommandée avant mon entrée au lycée. Je me souviens avoir adoré ce roman atypique et attachant. Grâce à Mélisande j'ai eu l'occasion de me replonger dedans une seconde fois. Ce fut une expérience plutôt intéressante : comparer des impressions de lecture à 6 ou 7 ans d'intervalle.

Ecrit peu de temps après la Seconde Guerre Mondiale, L'Attrape-coeurs nous propose de suivre Holden Caufield, un jeune garçon issu de la bourgeoisie new-yorkaise exclu de son collège quelques jours avant les vacances de Noël. N'osant pas rentrer à la maison, il erre dans les rue new-yorkaises en attendant de revenir chez lui.
Le roman est résolument surréaliste (comment un garçon de 15 ans pourrait survivre seul dans une si grande ville avec de l'argent qui vient d'on ne sait où ?!), mais c'est ce qui est délicieux. Holden rencontre des personnes toutes complètement dingue pendant son périple ; il lui arrive des choses complètement tirées par les cheveux qui auraient fait rentrer n'importe quel jeune chez lui. Mais Holden continue son vagabondage en claquant du fric à droite, à gauche, comme bon lui semble. Le style littéraire est parfois déroutant par tant de familiarité et d' "écrit-parlé". Je dois admettre que s'il ne m'avait pas dérangé lors de ma première lecture, j'en ai été un peu gênée aujourd'hui.

Avec L'Attrape-coeurs, J.D. Salinger nous brosse le portrait d'une société post-guerre corrompue et hostile. C'est satyrique juste ce qu'il faut je me dis qu'avant 16-17 ans, un lecteur ne pourra peut-être pas saisir cette satire de la société contemporaine. A voir, donc selon votre âge : L'Attrape-coeurs sera soit un périple adolescent, soit une critique de la société consumériste.


* La Dame en noir, par Susan Hill
(224 pages)
Ma note : 4,5/5

J'ai plusieurs fois entendu parler du film dont Daniel Radcliffe (alias Harry Potter) est l'acteur principal, mais je n'avais jamais été tentée ni par le livre, ni par le film. Peut-être parce que, pendant un moment, on en a beaucoup entendu parler et que j'ai du mal avec les choses qui nous sont ressassées trop longtemps. Puis dernièrement, il est apparu dans mes suggestions Kobo et dans cette période de l'année (septembre-octobre-novembre), j'adore lire des thrillers. De ce fait, je me suis dit que l'occasion était parfaite.

La Dame en noir nous plonge dans une histoire très sombre et pesante. Début du 20ème siècle, Arthur Kipps est un jeune notaire londonien qui doit organiser la succession d'une vieille dame décédée dans un trou paumé de la campagne anglaise : Alice Drablow. Dans ce village, la femme ne semblait pas particulièrement appréciée, voire crainte. Elle vivait dans un immense manoir isolé sur une presqu'île hostile. Lors des obsèques de Mme Drablow, Arthur croit voir une jeune femme en retrait. Cette femme, il la reverra lorsqu'il devra aller au manoir pour faire son travail. Plusieurs phénomènes surnaturels commencent alors à hanter Arthur.
Sans jamais tomber dans le gore, le grand-guignole ou le cliché, Susan Hill parvient à installer une atmosphère particulière que, personnellement, j'associais à des nuances de bleus et de gris lors de ma lecture. Une atmosphère froide, hostile, humide et angoissante sans que l'on sache réellement pourquoi.

J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur que je trouve recherché et détaillé dans ses descriptions sans pour autant tomber dans le pompeux. La fin est absolument brillante !

Je regrette peut-être la brièveté du roman mais en y réfléchissant bien, je me dis que c'est peut-être un mal pour un bien : il vaut mieux faire court mais efficace que long avec des passages qui ne servent pas à l'histoire. Un très bon thriller où le fantastique occupe tout de même une place importante !


* Nos âmes rebelles, par Samantha Bailly
(288 pages)
Ma note : 3,5/5

Il y a quelques mois, je lisais Nos âmes jumelles, le premier tome de cette saga écrite par Samantha Bailly, dont le troisième et dernier tome devrait sortir en 2017. J'avais beaucoup apprécié la belle histoire de ces deux jeunes filles dont l'amitié a commencé sur Internet.

Dans ce second tome, Sonia et Lou sont en Terminale : l'année du bac, mais aussi l'année des choix et l'année où, je pense, on grandit beaucoup.

Sous le même "format" que le premier, ce second opus est découpé par mois, lui-même raconté à tour de rôle par chacune de ces jeunes filles qui vivent à de nombreux kilomètres d'écart, mais dont l'amitié dure toujours. Je ne peux pas vous en dire plus, puisque je risque de vous dévoiler plusieurs surprises. J'ai beaucoup apprécié ma lecture, mais j'ai l'impression d'être peut-être un peu trop "vieille" pour totalement être dedans. Ce qui a été plutôt sympa, c'est que j'ai pu revivre ma Terminale à travers les yeux de Sonia et Lou, année lycée que j'ai le plus aimé !

J'ai cependant un peu peur qu'avec le troisième tome, Samantha Bailly en fasse un peu trop et que le concept soit trop "usé". A voir !


* Un trou dans la toile, par Luc Chomarat
(270 pages)
Ma note : 1/5

Je n'ai pas l'habitude de dézinguer un livre, même quand je ne l'ai pas du tout apprécié. Je me dis que derrière un livre, qu'il soit bon ou mauvais, il y a un auteur, sa famille, ses amis, ses correcteurs, son éditeur, etc. Et pour tout le travail qu'il y a derrière, je n'ai pas envie de dire du mal "gratuitement".

Un trou dans la toile était, sur le papier, plutôt intéressant. On suit Thomas, un quadra commercial totalement désintéressé des nouvelles technologies, notamment des réseaux sociaux. Il n'est sur aucun de ces sites et déplore la déshumanisation des sociétés. Il est alors employé par une figure du Gouvernement pour découvrir l'Inconnu, un individu totalement déconnecté mais qui fait parler de lui à outrance sur la toile et surtout, qui est capable de faire la pluie et le beau temps. Entre thriller, espionnage et ce petit côté "geek", Un trou dans la toile aurait pu être fantastique, notamment pour toutes ces questions autour de l'identité numérique et de notre rapport aux réseaux sociaux (je vous en parlais d'ailleurs ICI la semaine dernière).

Mais non. Et même si, encore une fois, je n'aime pas dire du mal gratuitement, je me suis profondément ennuyée lors de ma lecture. Je n'ai rien compris, et je crois que je n'ai pas envie de comprendre autant d'invraisemblances et, pardonnez-moi, autant de moments "what the fuck" ! Pourquoi une instance du Gouvernement viendrait demander ses services pour trouver un Inconnu qui se sert d'Internet à un homme qui est dans le milieu du commerce et qui, surtout, est hyper-déconnecté. Entre nous, c'est totalement incohérent, non ?

Je ne conseille pas particulièrement Un trou dans la toile. J'ai été déçue et j'ai la légère impression d'avoir perdu mon temps.



Et vous, qu'avez-vous lu dernièrement ?

mercredi 5 octobre 2016

Rehab

Vous l'avez peut-être remarqué, ou pas d'ailleurs, mais depuis quelques temps (plusieurs semaines), je me tiens plus à distance des réseaux sociaux qu'avant, voire je n'y vais plus. Par réseaux sociaux, j'entends Facebook, Twitter et Snapchat. Je mets Instagram de côté puisque pour ma part, je l'utilise plus en "loisir" qu'en réseau social, dans le sens où j'y vais pour voir de jolies photos des quatre coins du monde.

Pourquoi ce retrait ? Il y a plusieurs raisons à cela. Déjà, c'est extrêmement chronophage. Je n'ai jamais calculé réellement le temps cumulé passé par jour sur ces "réseaux sociaux" (je reviendrai ensuite sur le pourquoi des guillemets), mais je pense que ça se compte en heures : entre le check du matin, celui en attendant le métro, celui dans le métro et celui en pause... le compteur monte vite !
A vrai dire, mon premier réflexe en ouvrant les yeux le matin était de checker mes notifications Twitter. Oui oui.

Ensuite, il y a eu la série Mr Robot. Je vous en parlais en long, en large et en travers sur cet article il y a deux semaines. Comme je vous l'ai dit, cette série donne des pistes de réflexion sur notre "vie numérique". Les fameux "réseaux sociaux" entre guillemet puisque finalement, ils n'ont rien de social, si on y réfléchit bien. Ok, j'ai fait de chouettes rencontres sur Internet, mais c'est dans la vraie vie qu'elles se sont concrétisées, pas sur le net. 
Il y a une grande remise en question à faire quand tu te rends compte qu'en 24h, il arrive que tu parles plus à un profil Twitter qu'aux amis que tu vois tous les jours en cours ou au boulot. C'est là qu'il faut tirer le signal d'alarme, cette grosse lumière rouge de l'aire sociale de votre cerveau qui te dit STOP.
Au fil des épisodes de Mr Robot, je me suis posée des tas de questions. Et en continuant à aller sur Twitter ou Facebook, je me suis finalement dit "mais pourquoi ?!". Voilà... pourquoi ? Simplement.

Du coup, je me suis posée une question qui, pour beaucoup, paraîtra un peu tirée par les cheveux, mais qui me paraît importante à creuser (bien que ça pourrait prendre plusieurs heures). A l'heure où tout est numérique et digital, un individu qui n' "existe" pas sur Internet (c'est-à-dire qui n'est pas sur les réseaux sociaux, qu'ils soient réseaux de divertissement ou réseaux professionnel ; qui ne possède aucun compte sur aucun site) est-il un individu qui, au sein de notre société, peut exister tout court ? J'avoue ne pas avoir la réponse et c'est ce qui, finalement, est un peu angoissant. Et finalement, est-ce que l'humain du XXIème siècle, mais aussi ceux qui arriveront ensuite, est-il uniquement un simple avatar digital, comme un simple avatar de pixel de sa vie réelle ?

Toujours en lien avec ce que je viens de dire, je me suis rendue compte que ça avait tendance à nous isoler les uns des autres. Je m'explique. En pause, il y a ceux qui fument leur clope, ceux qui mangent un bout, et ceux qui sont collés à leur téléphone. C'est dingue, mais c'est comme ça. Et il y a encore 2 semaines, je faisais partie de ceux qui étaient sur leur téléphone ; pas toujours mais dans la majeure partie des cas). Alors qu'une pause, c'est fait pour quoi ? Pour décompresser et pour échanger quelques mots avec son voisin et ses amis. Tout du moins, c'est comme ça que je vois la chose. Puis je me suis rendue compte que beaucoup vivent leur vie à travers l'écran. Combien de "attends, je vais Instagramer ça ?" ou "viens on met ça sur Snapchat !" ? Pour être claire avec vous, ça m'a gavée. Vraiment. 
Prendre des photos pour conserver des souvenirs, d'accord. Mais prendre des photos pour montrer à vos """amis""" que vous avez une vie sociale fantastique, c'est non. Purement et simplement non.

Street-art de Mister Thoms
Puis j'en ai eu marre de lire des conneries. Parce qu'entre vous et moi, qu'est-ce qu'on peut lire comme merde sur les réseaux sociaux ! Je ne crache pas dans la soupe puisque moi-même, j'en ai dit de la merde ! Mais entre ceux qui se plaignent tout le temps, ceux qui racontent leur vie totalement insignifiante et ceux qui déversent leur haine... Faut arrêter, vraiment.
Quant à cet univers où il faut toujours être à son avantage, paraître plutôt qu'être... c'est fatigant de devoir faire croire à une perfection qu'aucun de nous a réellement atteint ! Les réseaux sociaux nous font souffrir moralement dans le sens où ils nous rappellent à quel point notre vie est banale. Ils font parfois même souffrir d'un complexe d'infériorité.

Enfin, et raison qui, clairement, pourra faire du bien à beaucoup si vous y pensez un peu plus longuement... Les réseaux sociaux sont anxiogènes. J'ai longtemps été droguée à l'actualité, et je crois qu'actuellement, je le suis encore, mais je me soigne ! Twitter était l'occasion pour moi d'assouvir cette soif de news H24
Avec du recul, je me dis que cet intérêt avait quelque chose de malsain et que Twitter entretenait ce "dark-side". Le sensationnel, les news en 140 caractères, donc incomplètes, voire erronées !... C'en était trop pour moi. Si j'ai envie de savoir ce qu'il se passe dans le monde, je consulte une ou deux applications dédiées (Le Monde, Le Figaro, Libé, L'Obs... chacun aura ses préférences) et je regarde le JT de 20h, comme toujours depuis que je suis assez jeune : habitude familiale. Et entre nous, entre un écran froid et dénué de toute humanité, et la belle gueule de Laurent Delahousse ou Julian Bugier... j'ai choisi !

Avec cet article, je ne cherche pas à diaboliser les réseaux sociaux, puisque s'ils sont utilisés correctement sur les plans quantitatif et qualitatif, ils ne sont pas mauvais ou dangereux. Mais j'espère juste que vous aussi, vous vous poserez les bonnes questions. En ai-je réellement "besoin" ?
Actuellement, je me sers de Twitter pour partager les nouveautés de mon blog et de Facebook en tant qu'"outil de travail" puisque beaucoup d'informations quant à mes études passent par là. Sur le groupe de ma classe ou le groupe de promo, il y a souvent des cours qui circulent, des mises à jour d'informations importantes, etc... Je poste de temps en temps sur Twitter et Facebook, mais beaucoup, beaucoup moins qu'avant : très souvent, ça concerne la musique ou mon blog. J'utilise principalement ces réseaux pour relayer de manière "automatique" mes photos Instagram.
Evidemment, ce rehab est certainement passager : je ne dis pas que je dis adieu à tout jamais aux réseaux sociaux ! Mais sincèrement, essayez au moins 2 ou 3 fois par an cette pause ; je suis sûre que vous en tirerez de nombreux bénéfices !
Photo plutôt hallucinante lors d'un meeting d'Hillary Clinton
Et vous savez quoi ? Je ressens déjà les aspects positifs de ce sevrage : j'ai plus de temps pour lire, pour sortir, pour discuter, pour faire vivre le blog ou même pour regarder des séries que j'aime. J'économise de la batterie, aussi. Ça peut paraître dingue, mais à la fin de la journée, j'ai en moyenne 20-25% de batterie en plus par rapport au moment de mon "accoutumance". Je m'intéresse aux vraies infos : celles qui sont importantes, ou du moins à mes yeux. 
J'ai parlé de sevrage... Le mot est fort, je sais ! Mais oui, on peut parler de sevrage : au début de mon "rehab", j'avais envie d'ouvrir l'appli Twitter/Facebook. J'avais envie de savoir ce que Mme X avait raconté, de savoir ce que faisait Monsieur Y. Pour m'aider, j'ai supprimé les icônes de mon écran d'accueil. Pas directement les applications, mais juste les icônes. Je peux vous assurer que ça a été assez efficace.
On parle souvent des addictions au tabac, à la drogue, à la drogue et aussi depuis quelques années aux jeux d'argent. Mais l'addiction aux réseaux sociaux et, plus globalement, à Internet est préoccupante également. Et je pense sincèrement que d'ici quelques années, il faudra mettre en place des dispositifs pour aider.

Au fur et à mesure, je me suis totalement désintéressée de ce qui, au départ, était presque une obsession.


Et toi alors, tu t'arrêtes quand ?
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