Ruchira pour We Heart It |
Certains le vivent très bien et n'y prêtent pas attention ; de ce fait, être exposé au regard de l'autre et à son jugement ne leur pose pas particulièrement de problème. J'admire beaucoup ces personnes, puisqu'elles font preuve d'une capacité d'abstraction sans faille !
Mais il y a les autres, ceux pour qui le regard des autres est pesant et peut, selon les personnes, importer dans la prise de décisions et les choix de vie.
Evidemment, il y a également toutes ces personnes qui sont entre ces deux contraires et qui arrivent, à force d'expériences et d'efforts, à essayer de mettre le regard et le jugement des autres de côté pour chasser la timidité.
Après avoir discuté avec cette personne, j'ai retourné le sujet dans ma tête dans tous les sens avant de vouloir vous en parler. La personne en question est d'une nature extrêmement timide, mais de par son métier, elle a du surpasser sa timidité. Actuellement, elle arrive à ne plus y faire attention, ou du moins dans l'exercice de son activité ; dans la vie privée, nous ne sommes pas les mêmes que dans notre vie pro, et heureusement !
J'avoue que cette conversation m'a inspirée. Je me suis dit qu'après tout, tout ceci est dans notre tête : le regard, le jugement, voire la persécution... C'est à en devenir parano cette histoire !
"Oh la la, il est foncé ton rouge à lèvres, ça fait un peu gothique non ?" |
C'est dommage quand même...! Je dois admettre que si je ne suis pas hyper dépendante du regard et de l'avis des autres, j'y suis tout de même sensible. Cependant, je dois avouer que j'y suis de moins en moins sensible, notamment depuis que je suis tatouée ; je ne sais pas si c'est lié, peut-être, peut-être pas.
De toute façon, il faut se mettre une chose en tête : nous vivons dans une société où chacun aime regarder, juger et jauger l'autre ; où chacun aime donner son avis sur tout, notamment lorsqu'on ne le lui a pas demandé.
Une fois ceci compris, je peux vous dire que les choses vont mieux et qu'on porte bien moins d'attention au regard de l'autre et à son jugement, parfois positif (oui oui, ça existe !), parfois négatif.
J'ai encore été témoin récemment de cette "dépendance" du regard de l'autre. J'arrive dans l'amphi, une de mes copines est en train de lire en attendant le prof. Etant curieuse (et surtout dingue de lecture), je lui demande ce qu'elle lit. Elle cache un peu la couverture et me répond, presque à demi-mots : "Oh, juste un Harlan Coben".
Oui, et alors ? Pourquoi "juste" ? Comme s'il y avait une hiérarchisation des types de littératures et qu'il était honteux de lire un bouquin de "catégorie 3-4-5" et non un livre de "catégorie 1" style un Zola ou un Tolstoï. C'est dommage, encore une fois !
"T'auras l'air de quoi à 70 ans avec ton tatouage ?" |
J'en parlais la semaine dernière en commentaire sur le blog de Mélisande : je l'oublie un peu puisqu'il fait partie intégrante de moi, mais paradoxalement, je sais qu'il est là, et il y a un petit côté rassurant et enveloppant là-dedans. Comme un "soutien" non physique, non matériel qui ne me quittera jamais.
Pour celles et ceux qui ne sont pas tatoué(e)s, ce que je dis doit complètement vous paraître absurde, mais les tatoués comprendront.
Autre potentielle "raison" à ce détachement du regard de l'autre : mes études. Je suis depuis septembre en école de psychomotricité, un métier qui, en tant que thérapeute, fait énormément intervenir le corps, et notamment l'expression corporelle. Je ne suis pas là pour vous vanter les mérites du métier qui, selon moi, est certainement le plus beau métier au monde, mais pour faire bref, j'ai une formation qui me permet d'acquérir des connaissances théoriques solides (neurologie, anatomie, etc) à mettre en pratique grâce aux stages et aux cours de pratique, ce que nous appelons chez nous les médiations corporelles.
Contrairement aux cours théoriques où nous sommes entre 150 et 250 élèves, les cours de pratique nous réunissent par groupes de 20-25 (des classes "classiques", si vous voulez). Pendant ces médiations, nous nous investissons corps et âme dans ce que nous faisons. Littéralement. Si vous me suivez sur Instagram, vous en avez certainement eu un petit aperçu, puisque j'adore y afficher mes psycho-potes !
Au début, il était très difficile pour moi de lâcher prise pendant ces cours, notamment car le corps a une place excessivement importante dans ce que nous faisons, notamment avec le toucher. Mais au fil des mois, et grâce aussi au fait que nous avons appris à nous connaître entre nous mais aussi nous-mêmes, je me suis libérée. J'ose beaucoup plus de choses, même si, il ne faut pas se mentir, je garde ma petite part de timidité.
Tout ceci juste pour vous dire que quoi que vous fassiez, vous serez jugés toute votre vie ; sur tout, y compris les choses que vous considérez être extrêmement intimes et personnelles. Alors autant apprendre dès maintenant à passer outre et ne jamais avoir honte de vos goûts, vos rêves, vos choix. Parce que c'est aussi ça, la liberté de pensée. Vivez pour vous !
Et comme le dirait Epica : "Don't look back, keep on track to break the curse, take the chance : design your universe" !
PS : les gifs "fuck" qui agrémentent cet article ne sont pas là pour véhiculer un message de colère/haine/violence. J'ai juste trouvé ça assez marrant et que ça collait parfaitement à ce que j'ai parfois envie de faire/répondre quand on me fait des remarques sur ce que je porte/j'aime.
Et vous, quelle importance accordez-vous au regard des autres ?
C'est un article que je trouve intéressant puisque, comme tu l'as dit toi-même, il s'agit d'un sujet dont on ne parle beaucoup.
RépondreSupprimerPersonnellement, depuis le collège, je fais très attention au regard des autres. J'ai souffert durant 4 ans des remarques et moqueries des autres parce que je n'étais pas "comme les autres" : mal habillée, pas belle, "intello", sans amis... Je pense que tout cela a brisé net ma confiance en moi, et pour l'instant je n'arrive pas à m'en remettre, même si au lycée c'est différent. Du coup, je me bloque moi-même en me disant du genre "Non, je ne peux pas porter ça, je n'oserai jamais", etc.
En plus du regard des autres, je porte aussi le poids de la timidité (maladive), même si à mon avis les deux sont liés. Du coup, je parle le moins possible et je pèse toujours mes mots...
J'ai beau essayer, je n'arrive pas à passer outre le regard des autres ; j'ai toujours trop peur que ce qui est arrivé au collège recommence une nouvelles fois. On m'a déjà dit de faire du théâtre, justement pour vaincre la timidité, mais je n'en ai pas du tout envie.
Du coup je me demande comment je pourrais "oser", oublier le regard des autres... Et je ne trouve pas.
Voilà donc l'importance que j'accorde au regard des autres. En tout cas, je suis contente que toi tu aies réussi à passer outre ! :)
Bonjour Julie !
SupprimerOui, on en parle peu mais pourtant, nous en sommes toutes et tous plus ou moins "victimes", comme si c'était tabou d'en parler...
J'ai au début eu les mêmes "moqueries" que toi : j'avais d'excellentes notes (tant au collège qu'au lycée) et du coup j'ai vite été cataloguée. Mais comme mes camarades ont vite vu que finalement, je suis assez "fun" (je ne cherche pas à me lancer des fleurs, mais je suis le genre à adorer sortir, prendre des cafés après les cours, raconter des bêtises, etc) donc je suis devenue l' "intello fun". J'ai un peu cassé les codes, quoi !
En effet, je ne suis pas psychologue, mais je pense sincèrement que timidité et peur du regard des autres sont étroitement liées. Il suffit de voir comment sont les gens extravertis : ils se fichent totalement d'être regardés, critiqués ou jugés.
Je pense que 'oublier" le regard des autres (même s'il n'est jamais oublié) se fait progressivement, au fil du temps.
Bisous et à très vite ! :)
Coucou Ariane ! Tout d'abord merci pour tous tes commentaires ^^ Tu as entièrement raison dans ton article ! De toute façon on vit pour SOI, pas pour les autres, et de toute façon le regard des autres nous apporte quoi ? RIEN ^^ Tant qu'on est bien dans son corps et dans sa tête, c'est l'essentiel :D Quand j'étais au collège c'était assez pesant le regard des autres, surtout que je n'avais aucune confiance en moi (je pense que les 2 sont étroitement liés). Mais à ce jour, il faut relativiser ! Il y a tellement pire dans la vie, qu'il faut vraiment faire abstraction du regard des autres. C'est parfois un peu dur, mais il faut essayer c'est vrai ^^ Gros bisous :)
RépondreSupprimerSalut :)
SupprimerJe crois que le collège est vraiment la période la plus ingrate de l'adolescence : les enfants/ados sont vraiment cruels entre eux, c'est dingue !
Mais en effet, quand on prend du recul et qu'on grandit/vieillit (oui oui ! :p), on fait abstraction, mais malheureusement, c'est assez difficile de le faire quand on est "dedans" !
Gros bisous :)
Hello ma belle ! Complètement d'accord avec toi, les gens adorent critiquer, mettre leur nez dans nos vies alors qu'on a rien demandé, et surtout, je pense ce qui m'énerve le plus, les gens qui se permettent de décréter ce qui est bien et ce qui ne l'est pas ! ça m'a fait du bien de lire ton post, car je ressens exactement la même chose mais sur des sujets différents :D gros bisous ma beauté <3
RépondreSupprimerCoucou Sarah :) Oui, les gens aiment bien fouiner, ça en devient maladif chez certains ! Contente que ça t'ait plu en tout cas :)
SupprimerBisous <3
C'est article très intéressant et surtout très vrai. Car qui ne subit pas le regard des autres... ?
RépondreSupprimerPersonnellement j'en ai toujours souffert, ce depuis le collège. Comme Julie, je n'étais pas belle, jamais habillée comme il faut, toujours toute seule avec sa soeur... Je ne parlais jamais avec les autres, je restais toujours silencieuse en cours, l'"intello" bizarre dont tout le monde se moque car elle ne sait pas se défendre, le phénomène de foire. Il y en a qui ont bien profité de moi, ça c'est clair.
Je crois que le pire a été en 3ème. Avec 3 années de moqueries accumulées et en plus le port du corset en cours, et tout ceux qui s'amusaient à taper mon dos pour sentir le corset par-dessus, j'avais parfois envie d'exploser. Et je ne faisais rien.
Cela ne s'est un peu arrangé que depuis cette année, parce qu'en 2nde c'était l'horreur. Depuis que je suis en L, je suis hyper fière de ma filière et je m'assume plus, je participe en classe, je parle un peu avec des gens, mais je ne dis toujours que le strict minimum, je me sens trop en décalage avec les autres. J'ai toujours été très timide, je le suis toujours d'ailleurs, il n'y a que par écrit que je m'exprime vraiment.
Maintenant je suis plutôt du genre je m'en foutiste : je commence à m'assumer un peu même si c'est plus que probable qu'au lycée je ne m'habillerai jamais autrement que jean-pull/tee-shirt/gilet/Converse. Je déteste attirer le regard des autres parce que je sais qu'ils vont me juger rien que par le fait que j'ai une soeur jumelle. Mais après si je me suis mal habillée je m'en tape un peu parce que de toute façon, eh bien, je n'y peux rien si mon corps n'est pas un cadeau de la nature et que très peu de choses me vont vraiment. Mon physique ne me fait pas complexer parce que de toute façon je sais que rien ne pourra changer et je n'essaye pas de suivre la mode et d'être vraiment jolie, puisque c'est peine perdue de toute manière. L'essentiel est que je me convienne à moi-même, et tous ces con***ds qui se permettent de juger les autres parce qu'ils ont des amis et qu'ils rentrent dans ce put*** de moule dans lequel tous les jeunes de mon âge souhaitent rentrer peuvent cordialement aller se faire voir. Désolée, je m'échauffe un peu, mais je ne supporte plus toutes ces personnes qui se permettent de se moquer de moi car je ne suis pas comme les autres et un peu bizarre. On m'a plusieurs fois reprochée d'être moi, mais franchement, qu'est-ce que j'y peux ? On s'en fout des autres, me**e à la fin !
Pour conclure ce looong message, je peux dire que j'ai beaucoup souffert du regard des autres, même si je commence petit à petit à m'en affranchir. Parce que tous ces gens ne méritent pas que je fasse des efforts pour être comme eux. En tout cas j'aime beaucoup ce genre d'article, tu nous fais vraiment réfléchir. :)
Bonjour Emilie, merci beaucoup pour ton avis et ton témoignage qui, certes est plutôt long, mais est aussi intéressant et montre à quel point certaines personnes/certains groupes de personnes, peuvent être idiotes et ne se rendent pas compte à quel point certains regards ou certaines paroles peuvent blesser voire détruire un individu.
SupprimerMais si toi, tu te sens bien, c'est vraiment le plus important, et continue dans cet optique pour toute ta vie !
Je t'embrasse ! :)
Coucou Ariane ! :)
RépondreSupprimerEncore un très bel article bien clôturé par cette merveilleuse phrase de Epica ^^ Le regard des autres est tellement pesant parfois ! C'est une chose que petite je n'ai jamais comprise... Bon, je ne peux pas dire que je ne juge ou ne critique jamais personne mais quand je vois des gens dans la rue, je vois des gens, point barre ! Je suis quelqu'un de très tolérant et je suis plus du genre à encourager une personne dans ce qu'elle voudrait faire plutôt que de l'enfoncer et de lui dire "oh mais non, fais pas ça c'est nul, les gens vont pas aimer et patati et patata...". Je pense que le fait d'avoir une sœur handicapée doit avoir beaucoup joué sur ce trait de caractère que j'ai, je ne sais pas. Comme disait Sartre : "L'enfer c'est les autres".
Bisous ma belle <3
Salut Diane !
SupprimerMerci beaucoup :) Oui voilà, on peut regarder les gens dans la rue mais sans pour autant en faire une dissertation de critique à chaque fois ! L'autre jour j'étais à une terrasse de café, et pendant au moins 30 minutes, deux nanas ont passé leur temps à dire du mal des passants... Ces gens doivent vraiment s'ennuyer !
Et en effet, je pense qu'avoir une soeur handicapée doit énormément jouer puisque dès ta plus tendre enfance tu as certainement été élevée dans une optique de tolérance :)
Bisous !
Coucou Ariane !
RépondreSupprimerTrès intéressant ton article (comme d'habitude j'ai envie de dire!)
Pour ma part je suis EXTREMEMENT sensible au regard des autres, et j'ai tendance à avoir peur et à me replier sur moi-même quand je suis entourée de beaucoup de gens (des restes de ma superbe année de première placée sous le signe du HARCELEMENT, youpi). Je travaille dessus chaque jour, en me lançant des petits défis notamment, et ça va en s'améliorant, mais ce n'est pas facile. Pourtant, par moment, c'est l'inverse et je me mets à devenir paradoxalement hyper sociable ^^'
Quant à ce que tu dis sur ton tatouage, je te comprends totalement ! j'ai l'impression de me sentir mieux dans mon corps depuis que je l'ai (pareil pour mes piercings). C'est "ma petite chose à moi". Et puis quand les gens regardent les tatoués, aujourd'hui, ils sont la plupart du temps plus curieux que critiques.
Mon ex est archi tatoué (têtes de mort notamment) et une fois, une petite fille lui avait demandé s'il était pirate. ça avait fait rire son père... Comme quoi, les mentalités évoluent.
Bref, pour en revenir au sujet, et en particulier à ta camarade de classe qui "planquait" son livre, je trouve ça hyper dommage... Peu importe qu'elle lise Harlan Coben ou Dostoïevski, ce qui compte c'est le plaisir qu'elle prend à lire et ce que le livre lui apporte personnellement... La manière dont il est écrit ou son auteur importe peu, finalement.
On est tous plus ou moins esclaves du regard des autres...
Des bisous !
Coucou !
SupprimerMerci pour ton compliment, ça me fait vraiment plaisir !
Ah, je ne savais pas que tu avais été harcelée au lycée... Ca n'a jamais été mon cas (ou alors j'étais peut-être moquée dans mon dos, je en sais pas !), mais je suppose qu'en effet, ça laisse des "traces" sur le plan psychique et sur notre façon d'appréhender de nombreuses choses de la vie. J'espère qu'actuellement tu vas mieux et que tu arriveras peu à peu à t'émanciper et à faire les choses qui te plaisent sans te soucier de ce que pensent les autres !
Ah ah, pas mal le coup du pirate ! J'ai eu une remarque trop drôle d'un enfant lorsque j'ai fait mon stage de psychomotricité en école maternelle, en mars. Il regarde mon bras avec beaucoup de concentration et me demande "Mais... c'est qui qui t'as écrit dessus ?!" J'ai énormément rigolé !!
Bisous :)
Hello Ariane ! Je trouve ton article vraiment intéressant. Je ne suis pas tatouée mais je comprends parfaitement ce que tu veux dire car j'ai pas mal de piercings + les cheveux roses... Je suis donc habituée au regard des autres, au début c'était très gênant mais maintenant je m'en fouuuus complètement ! Je fais ce que j'ai envie et j'emmerde tout le monde ahah :)
RépondreSupprimerBises ♥
Salut Julie :)
SupprimerOui, je suppose qu'avec tes cheveux roses et tes piercings, certains doivent tout le temps te regarder, mais en effet, si tu t'en fous, c'est vraiment le principal !
Bisous :)