En parlant de déception, j'avais commencé Seul sur Mars d'Andy Weir, mais n'étant même pas allée jusque la moitié, je n'ai pas voulu vous en parler ici. Pour être brève, j'ai trouvé la narration trop longue, trop mécanique et trop scientifique à mon goût. Je vais peut-être me rabattre sur le film de Ridley Scott.
Voici mes 7 lectures !
* L'Ecume des jours, par Boris Vian
(350 pages)
Ma note : 5/5
Boris Vian est actuellement considéré comme un des auteurs phares de la littérature française. Cependant, je dois avouer que je n'avais jamais lu une de ses oeuvres avant que Mathias Malzieu y fasse référence dans son dernier livre, Journal d'un vampire en pyjama. A peine avais-je commencé à lire les premières pages que je suis tombée sous le charme du style de Monsieur Boris Vian. Comment ai-je pu lire "mon" premier Boris Vian à 20 ans et pas avant ?
Et c'est assez drôle, mais en parlant de Malzieu, justement, j'ai pu remarquer quelques similitudes, notamment au niveau du style syntaxique et de l'imagination hors-norme et souvent délicieusement absurde.
Dans ce roman, on suit Colin, un jeune homme rêveur, plutôt aisé financièrement, à la recherche du grand amour puisque son ami Chuck a trouvé son âme soeur. Je vous laisse découvrir par vous-même la suite, afin que vous puissiez avoir autant de plaisir que moi lorsque j'ai tourné les pages.
L'Ecume des jours, c'est un univers poétique et tendre qui aborde néanmoins des thèmes récurrents de la vie : le travail, les différentes conditions sociales, la maladie et la mort. Tout ça avec de nombreuses références au blues et au jazz, musiques chères à Boris Vian.
Une véritable pépite.
* Miss Peregrine et les enfants particuliers, tome 2 : Hollow City, par Ransom Riggs
(509 pages)
Ma note : 2,5/5
La lecture du tome 1 m'avait laissée de marbre. Sans plus : je n'avais ni apprécié, ni détesté. Malgré un univers central et un thème très intéressants (les enfants juifs lors de la Seconde Guerre Mondiale, avec un côté plus fantastique), j'avais été déçue. J'en avais tellement entendu du bien que je m'attendais à quelque chose d'extraordinaire. Le tome 2 m'a laissé la même impression, les mêmes ressentis. C'est dommage, j'aurais aimé l'adorer, mais ça n'a pas été le cas.
Je ne peux pas vous en dire beaucoup plus, puisqu'il s'agit d'un second tome, et je n'ai pas envie de vous en dire trop si vous comptez vous lancer dans cette histoire.
Malgré cela, j'attends avec impatience l'adaptation cinématographique du tome 1 par Tim Burton, un réalisateur que j'apprécie énormément et dont le style sera parfait pour coller à l'univers de Ransom Riggs.
* Les Clans Seekers, par Arwen Elys Dayton
(480 pages)
Ma note : 1/5
Quelle déception, mais quelle déception...! En lisant le résumé de ce livre qui se veut être un mélange entre la young adult, la dystopie et ma fantasy, je me suis énormément emballée. Sur le papier, ce premier tome a tout de bon : c'est l'histoire d'un clan en Ecosse (vraisemblablement à notre époque, au vu de certains détails donnés, mais je n'en suis absolument pas sûre), le clan Seeker qui forme les élites de la protection.
Les jeunes prêtent serment à l'issue de leur "formation" et jurent de protéger la population, de défendre les opprimés et de faire honneur à la légende des Seekers. Vous vous en doutez, les choses ne vont pas se passer comme prévu et Quin, la protagoniste, va remettre les traditions en question.
Quant l'éditeur précise sur la 4ème de couverture "nouvelle saga américaine best-seller à la croisée de Hunger Games et Game of Thrones", ça me fait doucement rire. Non, en fait ça me fait rire à gorge déployée : je trouve honteux (tellement honteux que ça en devient risible) de vouloir booster les ventes en utilisant des oeuvres devenues emblématiques.
Parce qu'après être allée (difficilement) jusqu'au bout des 480 pages, je peux vous dire que je cherche encore les similitudes et/ou inspirations liées à Game of Thrones ou Hunger Games...!
C'était lent, plutôt bâclé ; de nombreuses choses ne sont pas expliquées et/ou approfondies. On ne sait pas où l'auteure veut en venir. A un point où on peut se demander si elle-même le sait... c'est flou !
Je ne lirai pas le second tome, et surtout, je suis contente d'avoir lu ce premier tome en ebook : j'ai ainsi pu économiser 19€ à bon escient.
* Intérieur nord, par Marcus Malte
(150 pages)
Ma note : 4/5
C'est un petit peu par hasard que je me suis lancée dans la lecture de ce recueil de quatre nouvelles, toutes axées sur la solitude. Dit comme ça, ce livre pourrait paraître triste et maussade. Il l'est, en partie, mais on peut dire que c'est une "bonne" tristesse, une "bonne" solitude. Bien que j'apprécie énormément mes proches, j'éprouve régulièrement le besoin d'être seule. D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours eu ce tempérament.
C'est justement cet attrait pour la solitude que j'ai pu retrouver avec Intérieur nord, mais avec un côté mélodrame en plus.
Dans la première nouvelle, on suit un homme qui vit seul dans le Grand Nord depuis de nombreuses années. Sa seule compagnie est celle des quelques touristes qu'il accueille de temps à autres (il fait faire des "visites" en chien de traineau). Il rencontre un jour un couple plutôt particulier.
Dans la deuxième, un couple perd un enfant. La nouvelle s'attarde sur la manière de surmonter une telle épreuve.
Dans la troisième, un jeune homme s'intéresse de près (pour des raisons qu'on devine au fil de la lecture) à une femme au bord du gouffre.
Enfin, la quatrième nouvelle, ma favorite : un homme un peu "ours" de 40 ans tombe amoureux de Jeanne, une jeune femme de 26 ans. Le tour que prend cette nouvelle est tordu, mais j'ai adoré.
Chacun des personnages est intéressant à sa manière et n'appréhende pas la solitude de la même façon. C'est cette comparaison que j'ai énormément apprécié.
* Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, par Jonas Jonasson
(512 pages)
Ma note : 3,5/5
Depuis 2 ou 3 ans, je passais régulièrement devant ce roman à la Fnac. Il faut dire que le titre et la couverture ne laissent pas de marbre, c'est plutôt cocasse. Puis récemment, je me suis dit que ça pouvait valoir le coup de lire la 4ème couverture.
En bref, on suit Allan Karlsson, un monsieur plutôt drôle et à la personnalité bien affirmée, qui s'enfuit de sa maison de retraite le jour de ses 100 ans, alors que tout le personnel lui préparait une petite fête digne de ce nom. Pourquoi cette fuite ? Allan en a marre d'être traité en vieillard, il en a marre de l'attention "inutile" qu'on porte à ce fameux anniversaire. Puis il y a cette histoire de valise plus ou moins volée qui l'attire dans des magouilles à répétition. Outre cette histoire, c'est aussi la vie d'Allan qui nous est contée, un véritable voyage au coeur du XXème siècle.
J'ai aimé le mélange d'humour et de tendresse de l'auteur. Sous forme d'un road-movie livresque, Jonas Jonasson nous entraîne dans une histoire complètement délirante, parfois à la limite de l'absurde, qui vous fera forcément sourire, voire rire. L'aspect historique apporte une touche de vraisemblance (ou presque...!) et est extrêmement intéressant et enrichissant.
Si vous êtes pris dans la grisaille ou que vous avez un petit coup de mou, ce roman est complètement fait pour vous. Attention cependant, je pense que certaines personnes risquent de ne pas du tout être réceptives à ce type d'humour et de plume.
* Au nom d'Alexandre, par Olivier Auroy
(223 pages)
Ma note : 4/5
C'est grâce à mon cousin qui avait eu plusieurs contacts avec l'auteur dans le cadre de sa profession que j'ai pu découvrir cette petite pépite, peu connue du grand public. Amoureux des mots, Au nom d'Alexandre est fait pour vous !
On pourrait penser que les livres sur le cancer sont vus, revus et re-revus (ou plutôt lus, relus et re-relus, dans notre cas). C'est en partie vrai, il faut l'admettre. Cependant, Au nom d'Alexandre est plutôt différent. Alexandre, le personnage principal, est atteint d'un cancer. Il se sait en fin de vie. Son métier ? Il donne des noms : à des voitures, des parfums, des gâteaux... à tout ! Fanny, jeune journaliste mandatée par une maison d'édition, va recueillir ses mémoires pour écrire sa biographie.
Ce roman est un récit de vie magnifique. On se laisse totalement happée par la vie assez originale de cet homme qui, en se confiant à Fanny, se confie également au lecteur. Tout le long de ma lecture, j'ai eu l'impression d'assister à une confidence puis, au fur et à mesure des pages, je n'étais pas simple spectatrice, peu à peu, je faisais également partie de la confidence : j'avais l'impression d'être Fanny.
Rares sont les auteurs qui parviennent à instaurer cette relation d'intimité avec le lecteur, et c'est ce qui m'a le plus touchée.
C'est attachant, poétique, tendre, émouvant et je dois avouer que, lorsque j'ai terminé le livre, je me suis longuement demandée si cette histoire est vraie, ou si elle a été inspirée d'une histoire vraie...
Une magnifique histoire que je vous conseille les yeux fermés si vous appréciez la beauté des mots.
* Les Larmes rouges, tome 1 : Réminiscences, par Georgia Caldera
(768 pages)
Ma note : 3,75/5
C'est assez étrange, mais bien que je sois mitigée, j'ai passé un excellent moment de lecture. Ce premier tome des Larmes rouges est bien ficelé, bien que parfois un peu trop long et répétitif. Je ne me suis pas immédiatement attachée à Cornelia que j'ai trouvé souvent immature et égoïste, mais plutôt à quelques uns des personnages secondaires, dont Henri, bien évidemment. Même s'il est, à de nombreux points, détestable, je n'ai pas pu empêcher mon addiction vis-à-vis de ce personnage.
Georgia Caldera nous plonge dans une histoire des plus sombres : Cornelia, 19 ans, a tenté de se suicider. Sauvée miraculeusement par un inconnu bien mystérieux, elle emménage loin de Paris avec son père, histoire de se ressourcer loin de la foule de la capitale. Mais elle est prise de nombreuses visions, hallucinations visuelles et auditives qui lui pourrissent littéralement la vie. Tout ça peu à peu se dés-obscurcir lorsqu'elle va rencontrer Henri, châtelain du coin. Les Larmes rouges c'est aussi l'alternance entre notre siècle et un plus ancien... (je ne vous en dirai pas plus)
Comme dit précédemment, c'est parfois cliché, répétitif, certains passages sont longs (trop longs même), mai j'ai vraiment adoré tant Georgia Caldera parvient à nous envoûter et nous transporter au coeur de son histoire. J'avoue que j'avais plus ou moins deviné la réalité à propos de Henri, mais j'ai tout de même apprécié la façon dont l'auteure nous amène la chose. Par contre, autant être honnête avec vous, les 40-50 dernières pages frisent le grand-guignol, et c'est dommage puisque les 700 pages précédentes avaient justement réussi à nous imposer l'univers sans tomber dans les stéréotypes que nous connaissons toutes et tous grâce aux oeuvres précédents qui touchent à ce sujet.
Finalement, j'ai hâte de lire le tome 2, même si je redoute que tout ceci retombe comme un soufflé et que je me lasse de cette trilogie. Peu importe, qui vivra verra !
Et vous, qu'avez-vous lu dernièrement ?