C'est avec un petit peu de retard que
je viens vous parler de mes dernières lectures dans ce #13 de 7
semaines, plusieurs lectures (du 28 mars au 16 mai 2016).
Parmi ces 10 livres, j'ai eu de
nombreux coups de coeur, mais tout de même une grosse déception ;
il en faut, de temps en temps...!
*
Elle & Lui, par Marc Lévy
(384 pages)
Ma note : 3/5
J'ai eu simplement envie de faire ma chronique en écrivant "
C'est du Marc Lévy". Puis je me suis dit que
ce n'est pas particulièrement respectueux, tant envers l'auteur qu'envers vous : après tout, si vous lisez cette rubrique, c'est pour avoir mon avis,
un avis un minimum construit et détaillé, j'entends.
Mais cependant, je dois admettre que c'est ce que j'ai ressenti tout le long de ma lecture. Je n'ai jamais été friande de cet auteur ; j'ai dû lire 2-3 de ses romans il y a de ça au moins 5 ans,
puis je me suis rendue compte que, d'un livre à l'autre, le schéma est le même. Avec
Elle & Lui, j'ai eu le même sentiment. Toujours la même chose :
deux personnages qui n'ont rien à voir se rencontrent et finissent par s'éprendre l'un de l'autre. Classique. Digne d'un téléfilm de M6 ou d'un épisode de
Joséphine ange gardien.
Pourtant, j'ai passé tout de même un
bon moment de lecture, malgré le fait que j'aie deviné la fin au bout d'une cinquantaine de pages à peine... D'où le 3/5 :
c'est mignon, plaisant à lire, mais trop "cheesy" à mon goût. Toutefois, il faut admettre que de temps en temps, nous avons besoin de ce type d'histoire ! Mention spéciale pour le décor du livre ; Marc Lévy y décrit en détail plusieurs coins de Paris, et j'ai trouvé que ça amenait un petit truc en plus que les Parisiens comprendront sans souci (
le côté chauvin en moi, certainement !).
Autre chose que j'ai trouvée plutôt sympa : on retrouve quelques personnages de
Et si c'était vrai.
Petit clin d'oeil plutôt chouette de l'auteur envers ses lecteurs.
Si vous aimez les histoires d'amour cousues de fil blanc, vous adorerez
Elle & Lui. Si, au contraire, ce type de romans vous énerve, passez votre chemin.
*
Les Étoiles de Noss Head, tome 2 : Rivalités, par Sophie Jomain
(378 pages)
Ma note : 4,5/5
Quelle fin, mais quelle fin !!!! Je vous parle rarement de mes lectures en évoquant la fin, mais ici, c'est assez dingue, vraiment. Comme d'habitude lorsqu'il s'agit d'une suite, j'évite de trop vous en dire, mais je peux néanmoins vous dire une chose : l'histoire ne s'épuise pas, loin de là.
Sophie Jomain a eu l'
excellente idée d'amener de nouveaux personnages très intéressants, ce qui fait que le lecteur ne se lasse pas de l'intrigue qui est sans cesse renouvelée.
J'en parlais avec
Adrien à l'issue de ma lecture (le hasard a fait que nous l'avons lu et terminé exactement en même temps, donc nous avons pu parler de l'évolution de l'histoire), je trouve que Sophie Jomain est
très habile avec sa saga. Elle ne fait pas trois tomes longuets dans le seul but de noircir des pages. Non, elle
fait en sorte que chaque tome apporte quelque chose, que l'histoire avance. Chose de plus en plus rare dans les sagas qui, je trouve, sont généralement trop longues et trop lentes. Dans de nombreux cas, un one-shot aurait suffit !
J'ai adoré ma lecture, et
je conseille cette saga à tous les amoureux du fantastique. Pourquoi "seulement" 4,5 et non pas 5 ? Nul n'est parfait, et je dois admettre que parfois,
Hannah est un poil énervante. Mais que voulez-vous... c'est l'amour !
* Paranoïa, par Melissa Bellevigne
(320 pages)
Ma note : 3,5/5
Vous connaissez peut-être Melissa sous
le pseudo Golden Wendy, pseudo que cette jeune maman de 2 garçons
utilise sur Youtube et sur son blog depuis déjà plusieurs années.
Melissa écrit depuis qu'elle est très jeune, mais ce n'est que
récemment qu'elle a enfin pu faire publier son premier roman. C'est
assez "idiot" puisque je ne la connais pas personnellement,
mais je suis très fière d'elle et je suis heureuse qu'elle ait
enfin pu réaliser son "rêve de petite fille" comme elle
le dit si bien. De ce fait, il fallait absolument que je lise ce
qu'elle a écrit, d'autant plus qu'elle en avait parlé sur son blog
bien avant la sortie officielle et que l'histoire me faisait
grandement envie.
L'histoire, justement, nous plonge dans
un univers assez particulier, parfois à la limite du glauque et du
malsain. Nous suivons deux personnages : Judy, une jeune femme de 20
ans internée pour paranoïa, et Lisa, une psychiatre extrêmement
douée. Comme vous vous en doutez, les deux personnages se
rencontrent très vite : Lisa est irrésistiblement attirée par
l'histoire de Judy. Selon elle, Judy n'est pas forcément la "folle"
que les autres médecins décrivent : elle pense qu'il y a autre
chose, quelque chose qui a pu échapper au corps médical.
J'ai beaucoup apprécié l'intrigue du
livre, son rythme et son petit côté "Shutter Island",
vous savez ce moment où vous ne savez plus qui et quoi croire...
J'adore ce type de récit !
J'ai beaucoup aimé le personnage de
Lisa et je ne sais pas pourquoi mais elle me faisait beaucoup penser
à Melissa et d'ailleurs, c'est son visage que je mettais sur ce
personnage.
Petit bémol : la fin. Si Melissa a
prévu une suite, alors je trouve la fin de Paranoïa top. Si non, je
suis restée sur ma faim/fin. Vraiment. Un autre bémol, purement esthétique : la couverture. Je n'aime pas du tout, elle fait très "ado", ça me gêne, surtout compte tenu de l'histoire.
Mais c'était une très bonne lecture
que je conseille cependant aux adultes, malgré la classification de
l'éditeur et des vendeurs !
* L'Épouvanteur, tome 1 :
L'Apprenti-épouvanteur, par Joseph Delaney
(275 pages)
Ma note : 4/5
Des années que j'entendais parler de
cette saga sans jamais avoir sauté le pas ! Après avoir fini ce
premier tome, je me suis vite rendue compte que ça avait été une
erreur de ma part puisque j'ai passé un excellent moment de lecture
en découvrant le personnage de Tom et de son mentor.
Cependant j'ai
une grande incompréhension quant à la mention "jeunesse"
: je peux vous dire que si vous faîtes lire cette saga, ou du moins
ce premier tome en tout cas, à un enfant de 10 ans, il ne dormira
pas de la nuit !
Loin de l'aspect "bon enfant"
suggéré par l'éditeur, L'Epouvanteur est une saga qui vous plonge
immédiatement dans un univers sombre, parfois cynique malgré lui,
qui vous emprisonnera pour de longues heures de lecture durant
lesquelles vous ne pourrez pas lâcher le livre ! J'ai adoré
découvrir petit à petit les deux personnages principaux et surtout,
découvrir ce qu'est vraiment un Epouvanteur.
D'ailleurs, je suis très tentée de lire le second tome en Anglais, puisque le niveau de langue était très abordable.
Je conseille cette (longue) saga à
tous les amoureux de fantastique, épouvante, fantasy et sorcellerie
: ce tome 1 est le premier d'une saga comptant à l'heure actuelle 12
tomes et j'ai hâte de tous les découvrir.
* Les Étoiles de Noss Head, tome 3 :
Accomplissement, par Sophie Jomain
(476 pages)
Ma note : 4/5
Je dois admettre que c'est avec un brin
de nostalgie que j'ai achevé la trilogie Les Étoiles de Noss Head. Je
m'étais beaucoup attachée à Leith et Hannah, ainsi qu'à certains
personnages que l'on rencontre au fil des pages, notamment dans le
tome 2.
Comme je vous l'ai dit un peu plus haut
pour ma critique du tome 2 (Rivalités), la fin était telle que
c'était vraiment difficile de ne pas enchaîner de suite avec ce
troisième et dernier tome. Cependant, j'ai voulu lire quelques
livres entre les deux pour éviter une overdose et donc de me
dégoûter de l'histoire (ce qui aurait été dommage puisque j'ai
beaucoup aimé cette saga).
Comme toujours avec Sophie Jomain, j'ai
adoré ma lecture, j'ai adoré retrouver les personnages et l'univers
magique écossais.
Toutefois, j'ai trouvé à ce tomes
quelques longueurs, comme si l'auteure elle aussi ne voulait pas
quitter ses personnages et écrire la page finale de cette formidable
et divertissante saga.
Peu importe,
j'ai encore une fois passé
un excellent moment et je ne regrette absolument pas d'avoir lu cette
saga qui m'a permis de très bons moments de lecture ! Et mention spéciale à l'éditeur
J'ai Lu pour ses
magnifiques couvertures.
*
Le Pianiste, par Władysław Szpilman
(320 pages)
Ma note : 4/5
Je me souviens avoir vu le film en cours d’histoire en 4ème ou en 3ème, avec un prof absolument génial, d’ailleurs. J’avais été
totalement bouleversée et touchée par
Le Pianiste. L’acteur Adrian Brody y était fantastique et l’ambiance, bien que pesante, était magnifique.
Aujourd’hui,
plus ou moins 7 ans après, je me plonge dans ce témoignage de l’auteur et musicien polonais Wladyslaw Szpilman, tout en écoutant du Chopin, et je suis toujours aussi émue. Peut-être parce qu’entre temps, j’ai eu la chance de rencontrer ma famille, en Pologne, et que j’imagine ce que mes ancêtres, pourtant si proches dans le temps quand on y pense bien, ont vécu pendant la Guerre.
C’était un
très beau récit. Si vous vous attendez à quelque chose de très mouvementé, passez votre chemin :
Le Pianiste n’a rien de tout ça, Szpilman nous y décrit le quotidien du ghetto de Varsovie. Cependant, quelque chose m’a un peu frappée à ma lecture :
tout n’est pas forcément en ordre chronologique. L’auteur peut bien vous parler d’une journée d’avril 1941 et ensuite vous reparler de quelque chose qui a eu lieu en 1940. Ça plait ou ça ne plait pas, mais personnellement
j’ai bien apprécié cette organisation désorganisée. L’auteur écrit au rythme de ses pensées, de ce qu’il ressent, et ne se force pas à donner un ordre cohérent à ses pensées. J’aime la spontanéité, donc ça m’a plu.
Chacun de nous devrait avoir lu
Le Pianiste, pour ne jamais oublier et ne jamais permettre à l’Humanité de commettre les mêmes erreurs.
*
Nos âmes jumelles, par Samantha Bailly
(320 pages)
Ma note : 4/5
J’ai passé un excellent moment en lisant
Nos âmes jumelles. Il n’y a pas à dire, avec Samantha Bailly, je suis toujours ravie de mes lectures. D’ailleurs, complètement à part, mais
je suis ravie de voir que cette auteure s’est fait un nom dans le monde de la littérature. J’avais eu l’occasion de la rencontrer au village du livre de la Fête de l’Humanité en 2009. A ce moment-là, elle faisait la promo de
La Langue du silence, premier tome d’
Au-delà de l’Oraison, une chouette saga fantasy.
Depuis, Samantha Bailly a publié une dizaine de livres supplémentaires, dans des styles divers et variés. Je trouve génial qu’un(e) passionné(e) puisse vivre de sa passion !
Et c’est en partie de ça dont parle
Nos âmes jumelles : de passion, de littérature, de création, et surtout d’amitié :
quand des passions communes rapprochent ! Le livre alterne les points de vue, chapitre après chapitre, entre Sonia et Lou. Sonia aime écrire, en réalité elle ne vit que pour ça. Lou, quant à elle, dessine depuis longtemps. Les deux jeunes filles commencent à discuter un peu par hasard sur un forum en ligne. Elles y parlent mangas, jeux vidéo, dessins. Puis peu à peu,
leurs échanges deviennent plus fréquents, plus personnels. Sonia écrit, Lou prend le crayon pour donner vie à ses histoires. Ensemble, elles vont monter un projet de BD. Malgré l’écran qui les sépare,
ces deux jeunes filles tissent peu à peu une magnifique amitié.
Ce livre a fait écho en moi, puisque je me rends compte que j’ai pu grâce à mon blog « rencontrer » des personnes que j’apprécie énormément et
que je considère comme de réelles amies, bien que tout cela ne soit « que » virtuel. Je mets le « que » entre guillemets, puisqu’en lisant ce roman, je me suis rendue compte que ces amitiés « virtuelles » comptaient pour moi, et je pense que les personnes concernées se reconnaîtront dans mes propos. C’est aussi de ça dont parle Samantha Bailly. Pour l’instant, je n’ai pas eu l’occasion de rencontrer l’une de vous, mais j’ai hâte que ce soit le cas. En février,
Diane va venir à la maison et nous profiterons ensemble d’une passion commune (entre autres) : un concert d’Epica. Plusieurs années, au moins 7 ans, que nous discutons, que nous échangeons, et je la considère depuis bien longtemps comme une amie. Je suis très heureuse à l’idée de rencontrer mon amie pour de vrai !
Nos âmes jumelles, c’est aussi une
histoire de tolérance et de persévérance. Samantha Bailly y aborde tous les thèmes de l’adolescence
sans jamais tomber dans les clichés ou, au contraire, faire croire que tous les ados sont 100% heureux. J’ai adoré la
justesse de sa narration, la vérité de ses propos.
Je pense que
nous pouvons tous plus ou moins nous identifier à cette histoire, et c’est pour cette raison que je conseille
Nos âmes jumelles à toutes et à tous.
*
Captive, tome 1 : Les Nuits de Shéhérazade, par Renée Ahdieh
(448 pages)
Ma note : 5/5
J'ai été très surprise par ce
premier tome qui, pour moi, pourrait largement se suffire à lui-même.
Renée Ahdied nous plonge en plein Orient, aux côtés de Shéhérazade
qui accepte d'épouser le jeune et sanguinaire calife du Khorassan,
Khalid, dans le but de venger sa meilleure amie Shiva, assassinée
par cet homme. En effet, Khalid exécute à chaque lendemain de noces
sa jeune épouse. Shéhérazade va réussir à échapper à ce
funeste sort en racontant à Khalid des histoires dont elle promet la
fin le lendemain. Peu à peu, la jeune femme va tenter de découvrir
pourquoi le calife agit ainsi.
Je n'ai jamais lu les contes des 1001
nuits, bien qu'ils m'attendent sagement sur ma liseuse, mais j'ai
beaucoup aimé les allusions aux quelques légendes que nous
connaissons toutes et tous et que Shéhérazade raconte à Khalid :
la lampe du génie, le tapis volant, etc... Cependant, n'ayant pas lu
les contes originaux, je ne serais pas vous dire si Renée Ahdied a
réinventé ses légendes à sa manière ou si elle les raconte tels
quels.
C'est captivant et dépaysant ! Je suis
assez attirée par les coutumes, les contes et légendes des pays du
Proche et du Moyen-Orient, et je trouve génial que ces paysages
soient le théâtre d'un roman jeunesse/Young Adult : ça change !
Et justement, autre chose innovante que
j'ai adoré : le niveau de langue. J'ai remarqué dans d'autres
lectures de ce genre que les auteurs ont parfois tendance à prendre
leurs jeunes lecteurs (de 15 à 25 ans, en gros) pour des idiots qui
n'ont qu'un fiable bagage lexical. Ici, Renée Ahdieh adopte un style
un brin soutenu sans tomber dans le pompeux et plutôt descriptif ce
qui, pour moi, est vraiment appréciable et riche d'un point de vue
littéraire.
J'ai adoré ce premier tome, et j'ai
hâte que le tome 2 sorte bien que, comme je vous l'ai dit plus haut,
il pourrait être un one-shot largement satisfaisant.
(NE LISEZ PAS LE RÉSUMÉ DE L'ÉDITEUR SI CE LIVRE VOUS TENTE : l'éditeur spoile à mort !!!)
* L'Elite, tome 1 : Résilience, par Joëlle Charbonneau
(320 pages)
Ma note : 2/5
Et une dystopie de plus, une ! Malgré les nombreuses bonnes critiques autour de cette saga, et notamment de ce premier tome, j’ai été très déçue par
L’Elite qui, pour moi,
n’est qu’un mélange plus ou moins convaincant de plusieurs best-sellers de la dystopie et/ou du Young Adult.
Le Passeur pour l’aspect sociétal (dictature où tout semble trop parfait pour être réel),
Hunger Games pour le côté jeu mortel et
Divergente pour l’ambiance générale.
Je vais quand même vous faire un bref résumé de l’histoire. Racontée à la premier personne du singulier,
L’Elite nous permet de suivre Cia, une jeune fille qui étudie beaucoup depuis son plus jeune âge pour accéder à l’université, à
l’Elite de cette
société post-guerre (on ne sait pas particulièrement à quel siècle l’histoire se passe, mais au moins plusieurs siècles après nous). Cependant, avant d’accéder à l’université, le chemin n’est pas aisé. Il faut d’abord
avoir été sélectionné pour le Test (une centaine d’élèves sélectionnés dans tous les « cantons » de la Communauté Unifiée), puis passer les épreuves de ce Test.
Voilà, c’est tout.
C’est tout sauf original, tout sauf innovateur, tout sauf bien écrit. J’ai mis au moins plus de la moitié avant d’être un minimum dedans (et encore…) et les similitudes avec les trois œuvres citées plus haut m’ont tellement énervées que je n’ai pas apprécié ma lecture. Les personnages sont très prévisibles et leur personnalité n’est pas assez creusée.
J’avais lu sur Babelio que la fin de ce premier tome donnait envie de continuer la saga. Ça n’a pas été le cas pour moi : Joëlle Charbonneau a achevé son roman de sorte qu’il pourrait être un one-shot à la fin un peu ouverte.
Vous l’aurez compris,
je ne lirai pas la suite parce que ça ne m’a pas spécialement emballé et aussi parce que ce premier tome ne mérite pas forcément de suite…
* Vous n'aurez pas ma haine, par Antoine Leiris
(144 pages)
Ma note : ---
Le 13 mai 2016, je vous faisais un article où, entre autre, je vous parlais de ce récit témoignage. Vous pouvez
le (re)lire ICI.
Et vous, qu'avez-vous lu dernièrement ?