Photo prise J+14 après la séance - avec flash. La photo est légèrement sur-exposée puisque mon tatouage est d'un noir plus intense en réalité |
Lors de mon article de juillet, beaucoup d'entre vous avaient hâte de voir le résultat et certaines m'ont posé de nombreuses questions via Twitter, Facebook ou par commentaire lorsqu'il a été fait. Sachant qu'avant de prendre rdv chez le tatoueur je m'étais renseignée sur de nombreux sites différents, je me suis dit qu'un article détaillé et plutôt long, veuillez m'en excuser, serait pratique pour celles et ceux qui hésitent encore, mais aussi pour vous faire part de mon expérience.
Signification et police d'écriture
Depuis que j'ai l'idée de me faire tatouer, soit 3 ou 4 ans, je voulais un lettrage. Je trouvais que c'était discret pour commencer et me faire une idée de différentes choses : la douleur, l'entretien, le prix, etc. Si j'ai décidé de sauter le pas en cet été 2015, c'est aussi pour marquer deux événements de ma vie : c'est l'année de mes 20 ans et c'est l'année où j'ai obtenu un concours que je désirais par dessus tout obtenir. Je vous parlais d'ailleurs longuement de cette philosophie de passage à l'acte dans CET ARTICLE.
L'idée de la phrase en elle-même m'est venue il y a plus ou moins 8 mois. Cette phrase très courte et difficile à traduire mot à mot en français m'est venue comme une évidence et s'accompagne de 3 grandes significations pour moi.
2) La seconde raison est tout simplement dans sa traduction. Mot à mot, All is one se traduit par tout est un. J'aime ce double-sens : tout n'est qu'un, mais un est tout ! C'est une phrase qui nous fait prendre conscience que quoi que nous fassions, qui que nous soyons, tout commence et tout se finit de la même manière, que vous soyez jeune ou vieux, français ou non, intelligent ou non, riche ou non. Et finalement, bien que nous soyons toutes et tous différents sur le caractère et notre histoire personnelle, d'un point de vue biologique et chimique, nous sommes tous les mêmes, malgré le caractère unique de chacun de part son ADN. J'aime ce côté contradictoire ! Nous formons une unité : celle des êtres humains. Et quand je vois à quel point le monde se barre
3) Enfin, il y a une troisième et dernière signification mais je préfère la garder pour moi. Je n'ai pour l'instant envie de la partager avec personne (que ce soit vous, mes amis ou ma famille). Peut-être un jour le ferai-je. Mais pas maintenant.
Une autre photo, toujours avec le flash, presque 1 mois après la séance |
J'ai donc dessiné ce que vous voyez sur le résultat final. Bien évidemment, je me suis largement inspirée de plusieurs polices qui existaient déjà : j'ai fait une sorte de mélange de plusieurs styles et lettres qui me plaisaient, et je suis arrivée à un résultat qui me plaisait et me correspondait à 100%. Ne dit-on pas que l'on n'est jamais mieux servi que par soi-même ?
Ce qu'en ont dit mes parents
Je vous en ai parlé longuement dans l'article de juillet (ICI) mais malgré mes 20 ans (et donc mon droit, légalement, de me faire tatouer ce que je veux où je veux), je tenais absolument à mettre mes parents au courant avant de prendre rdv au salon. Après tout, je vis encore chez eux ! Ils ont été au courant dès la fin juillet et ont suivi toutes mes démarches : je leur parlais des différents visites que j'ai pu faire dans différents salons (merci encore Edouard d'être venu avec moi !), je leur ai montré ce que j'avais dessiné, je parlais avec eux des soins post-tatouages, etc.
J'ai été très satisfaite lorsqu'ils ont approuvé mon choix, tant pour l'acte que le motif en lui-même et son emplacement. Bien sûr, s'ils n'avaient pas aimé ce que j'ai créée (phrase et police), je l'aurais fait quand même maintenant que j'avais leur aval ! Mais c'est toujours plaisant de savoir que nos proches approuvent nos choix et plus encore, qu'ils trouvent le futur tatouage joli.
Rick Genest, aka Zombie Boy et son corps recouvert à 90% de tatouage (source : rickgenest.com) |
Mes parents n'ont jamais été anti-tatouages, mais je dois avouer que je ne savais pas tellement comment leur en parler au début. Etrangement, j'avais peur de recevoir un non catégorique. Pour leur annoncer, je l'ai tout simplement dit sur mon blog. Sachant que mes parents, surtout ma mère, le visitent plutôt fréquemment, j'étais sûre que ce serait lu. Sinon, vous pouvez en parler vite-fait lorsque vous voyez quelque de tatoué à la télévision, par exemple. Ou, manière la plus simple et la plus efficace : leur en parler directement et honnêtement.
Le salon
Trouver le motif et l'emplacement est plutôt facile dans le sens où cela relève d'un choix personnel. Il suffit de vous poser les bonnes questions et de réfléchir un minimum au futur. J'en parle un peu plus loin dans "Regard des autres, vie professionnelle et vieillissement du tatouage"). Mais vient alors un choix cornélien : le choix du salon de tatouage.
Il faut porter une importance et une attention primordiale (j'insiste vraiment !) sur ce choix-ci. N'oubliez pas qu'un tatouage est le fait d'introduire très rapidement des aiguilles sous votre peau. Si c'est mal fait, que les aiguilles ne sont pas à usage unique, que le tatoueur est peu scrupuleux de l'hygiène de ses mains et de son matos, vous n'êtes pas à l'abri de contamination par des maladies et virus transmissibles par le sang : VIH, hépatites B et C. Il faut donc que le salon ait une politique d'hygiène IRRÉPROCHABLE. Si vous n'avez pas beaucoup de moyens, il vaut mieux repousser votre projet de tatouage plutôt que d'aller dans le premier salon que vous trouvez sous prétexte que les prix sont attractifs. C'est votre santé et votre vie qui sont en jeu, ne l'oubliez pas.
Ensuite, outre les règles d'hygiène, il faut aussi que vous ayez un certain feeling avec les membres du salon : si vous voyez que lorsque vous lui parlez de votre projet le tatoueur s'en fiche un peu, passez votre chemin. Il faut savoir que tous les tatoueurs ne sont pas capables de réaliser tous les tatouages. Certains sont spécialisés dans certains types : les motifs géométriques, les lettrages, les dessins réalistes, les arabesques, les maoris, etc. De même, chaque tatoueur n'utilise pas forcément les encres de couleurs. Certains sont même contre. Pour le motif en soi, il faut aussi bien vous mettre en tête que certaines choses sont irréalisables ou difficilement : traits trop fins et trop rapprochés entre eux qui risque de s'épaissir avec le temps et de se "rejoindre", par exemple. Un bon tatoueur peut refuser de vous tatouer quelque chose s'il considère que le motif vieillira mal. Dans ce cas, il peut vous proposer de le retravailler avec vous.
Enfin, et seulement si vous avez le feeling avec le salon et que vous avez confiance en l'hygiène, vous pouvez parler prix. A savoir que les tatouages ne se paient pas au motif mais au nombre d'heures de travail. Dans la majeure partie des salons, le prix de l'heure varie entre 60€ et 160€. Un écart important mais qui peut être expliqué par la ville où est situé le salon, la renommé du tatoueur, etc.
Tribal Act, Paris XIème |
Pour ma part, je me suis renseignée auprès de 3 salons avant de choisir "le mien" : Anomaly (Rambuteau), Art Corpus (du côté de Châtelet et Etienne Marcel) et Tribal Act (République), celui pour lequel j'ai opté. D'un point de vue hygiène, les trois étaient parfaits, mais au niveau du feeling, j'ai largement préféré Tribal Act.
Situé au 161 rue Amelot dans le XIème arrondissement de Paris (métros République, Oberkampf ou Voltaire), Tribal Act est un salon très moderne de tatouage mais aussi de piercing. Pour les piercings, il est d'ailleurs connu pour être un des meilleurs salon de piercing (le meilleur ?) de Paris.
L'intérieur met, je trouve, beaucoup en confiance : c'est spacieux, lumineux et deux gros canapés sont disposés pour l'attente. Il y a constamment une personne pour vous accueillir, contrairement à de nombreux salons où les tatoueurs font eux-mêmes l'accueil : il est parfois compliqué de pouvoir s'adresser à quelqu'un sans attendre longtemps. Chez Tribal Act, aucun souci de ce côté. L'accueil est chaleureux et sérieux : vous pouvez venir simplement pour poser des questions, on prendra toujours du temps pour vous recevoir et vous renseigner.
Lorsque je suis venue me renseigner la première fois, j'ai été accueillie par Nico. Je lui ai expliqué mon projet et nous avons discuté pas mal de temps sur le motif mais aussi l'emplacement. Il m'a bien expliqué que les tatoueurs me tatoueront là où je veux, mais qu'il est très important que j'y réfléchisse. En effet, mon tatouage étant placé sur l'avant-bras droit (sur la "tranche" extérieure), il sera visible quasiment H24. Il m'a finalement conseillée d'y réfléchir et de revenir prendre rdv un peu plus tard.
C'est principalement ce qui m'a séduite chez Tribal Act : en plus de parler tatouage, on donne des conseils et on met en garde sur certaines choses. On est loin de l'optique "objectif-thune" de certains salons qui se fichent totalement de tout, en dehors de l'acte lui-même et des sous obtenus à la fin.
Je suis finalement retournée au salon le 24 août pour prendre mon rdv. J'ai pu avoir un rdv pour la semaine suivante, le lundi 31 août, avec la tatoueuse Meringue. Evidemment, un acompte en liquide vous est demandé, ce que je considère comme étant normal : ils veulent, je pense, éviter les désistements de dernière minute de la part de ceux qui se dégonflent.
Réalisation
Une fois que le Jour-J est arrivé, j'étais partagée entre deux sentiments : la hâte et, un petit peu, du stress. En fait, je ne me sentais pas stressée de manière maladive, mais j'avais tellement hâte que cette impatience s'est transformée en stress !
Meringue en plein travail. Photo prise par Coralie. |
Et là, c'était parti !
La question qui est revenue le plus souvent concerne la douleur. Et je comprends totalement cette question, puisque je me la posais également avant de sauter le pas ! En fait, la réponse n'est pas unanime et dépend de beaucoup de facteurs :
- la sensibilité de chacun : tout le monde n'est pas résistant au mal de la même manière,
- l'emplacement du tatouage : plus la peau est fine (poignet, pied, etc) et plus le tatouage fait mal, en théorie, idem par rapport au nombre de terminaisons nerveuses,
- l'étendue de votre motif : si votre tatouage nécessite plusieurs heures de travail, au bout d'un moment, votre peau en a marre d'être maltraitée de la sorte
- les "textures" et couleurs de votre tatouage : les ombrés et remplissages sont à priori les plus douleurs puisque le tatoueur repasse plusieurs fois au même endroit, ce qui sensibilise et agresse la peau ; les encres de couleurs sont réputées pour être plus douloureuses que l'encre noire
- la technique et le doigté (si j'ose dire...) de votre tatoueur : il existe des tatoueurs plus "doux" que d'autres
Pour être tout à fait honnête, je n'ai pas trouvé cela particulièrement douloureux. Désagréable, oui, mais pas insupportable. On entend tellement de choses à propos de la douleur des tatouages que je m'imaginais le pire ! Finalement, j'ai trouvé la douleur comparable à celle de l'épilateur électrique, peut-être en un peu plus intense. Ou une griffure de chat. Évidemment, en continu ! Malgré le fait que la peau soit très fine sur la tranche de l'avant-bras, je m'attendais à pire. En revanche, le plus désagréable a été le moment où Meringue est passée sur la peau située sur mon os du cubitus : l'aiguille provoque des vibrations dans l'os, ce qui se répercute dans tout le bras.
Sur la photo prise par Coralie, on dirait que je souffre beaucoup, mais en fait j'étais concentrée sur ce qu'elle faisait et sur le bruit que j'aime beaucoup, d'ailleurs ! Ne me demandez pas pourquoi, mais il a quelque chose d'apaisant et rassurant.
Cependant, il faut tout de même vous mettre une chose en tête : l'acte du tatouage est en fait l'entrée rapide et successives d'aiguilles qui déversent de l'encre dans la peau. Il est logique que ce ne soit pas comparable à la caresse d'une plume ! Mais dans tous les cas, la douleur ne doit pas être un frein à votre projet si celui-ci vous tient réellement à coeur !
Le tatouage juste après sa réalisation : on peut voir à travers le cellophane qu'il saigne légèrement et que je suis un peu enflée. Pas d'inquiétude : rien d'alarmant ! |
Ayant une peau extrêmement fine, j'ai un peu saigné après, mais rien de très alarmant : c'est normal, cela arrive dans de très nombreux cas. Une fois tout cela fini, Meringue a appliqué une pommade sur la totalité de mon tatouage, de la vaseline il me semble, et me l'a emballé dans du cellophane pour le protéger. Cellophane à garder minimum 2h avant d'être enlevé. Une fois chez moi, j'ai enlevé le cellophane (environ 4h après le tatouage), j'ai lavé très délicatement la zone et appliqué une pommade cicatrisante.
Pour ce qui est du prix, j'ai payé 120€.
Soins post-tatouage
Je ne compte pas m'étaler sur cette rubrique, car c'est à votre tatoueur de vous expliquer tout cela. De plus, je préfère ne pas trop en dire, car chaque professionnel a son avis sur la façon de prendre soin d'un tatouage. Certains diront noir quand d'autres diront blanc. Je pense par exemple au fait de couvrir ou non le tatouage : certains pensent qu'ils faut le laisser le plus souvent à l'air libre (à condition qu'on y ait appliqué de la pommade cicatrisante), d'autres pensent qu'il faut toujours, ou presque, le couvrir avec du cellophane voire une compresse non tissée. Certains vous diront qu'il faut le mouiller et le nettoyer le moins possible, d'autres vous diront qu'il faut le nettoyer à chaque fois qu'on veut remettre de la pommade...
Notamment à propos des pommades cicatrisantes : il en existe plusieurs (Bépanthen, Cicatryl, Homéoplasmine, Biafine, etc), mais chaque tatoueur a ses préférences.
Pour ma part, j'utilise la Cicatryl car c'est celle que l'on m'a conseillée et est, à priori, celle qui limite le plus les risques allergiques. Elle est assez chère (entre 6 et 9€ la boîte de 14 unidoses), mais le format unidose est très hygiénique et très pratique à emporter avec soi. Pour laver mon tatouage, j'utilise un savon sans parfum, sans paraben et au pH neutre de chez Avène (le pain dermatologique classique). Evitez tout ce qui contient du parfum et des conservateurs. Ainsi que le gel douche. J'ai au début utilisé du gel douche, mais ce n'est pas particulièrement conseillé, car les textures gel se rincent difficilement.
La règle d'or : le tatouage doit toujours être gras (avec la pommade) lors de la phase de cicatrisation.
Bref, écoutez ce que vous conseille votre tatoueur : c'est lui le professionnel, c'est lui qui sait ce qu'il faut faire, et c'est son expérience qui lui a permise de choisir telle ou telle méthode de cicatrisation. Evitez également de lire toutes les conneries qu'on peut trouver sur les forums. Si vous avez un doute sur la façon dont prendre soin de votre tatouage, appelez le salon dans lequel vous êtes allé, et posez vos questions.
Dans certains cas, certains tatoueurs demandent au néo-tatoué de repasser dans le mois pour d'éventuelles retouches. Dans le cas d'un lettrage, c'est rarement le cas, contrairement aux dessins, mais je sais qu'en cas de doute, je peux passer à n'importe quel moment chez Tribal Act.
A J+4 : les croûtes commençaient à se former. Pas le moment le plus glamour et pas le moment où votre tatouage sera le plus beau, mais un passage obligatoire de la cicatrisation ! |
De même, après la phase croûtes, il y aura la phase où votre peau va peler, comme lors d'un coup de soleil. Ca peut être surprenant au départ, mais pas de panique. Il pourra être tentant de vouloir arracher ces petits bouts de peau, mais il faudra vous faire violence !
Le tatouage étant une plaie, ce sont les premiers jours et premières semaines que tout se joue si vous voulez avoir un beau tatouage, bien cicatrisé et en pleine santé. Alors même si parfois c'est gonflant de prendre autant de précautions, il faut bien faire ce qui a été conseillé par le tatoueur. Votre tatouage est un peu comme votre bébé : et un bébé, on en prend soin ! Attention à la tentation d'appliquer la crème cicatrisante en épaisse couche : ceci empêche la peau de respirer et risque de vous donner des boutons (la peau cherche à se "défendre" contre le trop-plein de gras). J'ai fait l'erreur au début. Il vaut mieux en appliquer plus souvent mais en fine couche.
Pour ma part, ma peau est devenue totalement lisse environ 10-12 jours après la séance. J'ai arrêté le Cicatryl à ce moment là, mais je continue de l'hydrater une à deux fois par jour avec une crème hydratante classique. J'utilise une Sanex, puisque j'ai la peau extrêmement sensible, mais je suppose que n'importe quelle marque fera l'affaire, à condition qu'elle ne soit pas trop bourrée de cochonneries et de parfum.
Regard des autres, vie professionnelle et vieillissement du tatouage
Les premières semaines, je regardais constamment mon tatouage : c'était quelque chose de nouveau dont j'étais très fière. Puis progressivement, je le regardais moins : je sais qu'il est là et qu'il sera toujours là. Maintenant, il fait partie de moi et ce, jusqu'à ma mort ! De ce fait, il est nécessaire de réfléchir longuement au motif et à l'emplacement du tatouage. Quand on me rappelle que j'ai fait quelque chose d’indélébile, je dois avouer que ça m'énerve un peu. Si j'ai fait un tatouage c'est déjà que, premièrement je savais que c'était indélébile, et deuxièmement que c'est ce que je voulais ! Comme je l'évoquais au début de l'article, j'adore l'idée que cette petite phrase restera toujours sur moi, toujours avec moi, et qu'à chaque fois que je la regarderai, elle me rappellera deux choses : mes 20 ans et ma réussite au concours de psychomotricité. Je trouve cela important qu'un tatouage marque un événement particulier, mais cela reste évidemment très personnel. J'aime l'idée que je puisse modifier mon corps comme bon me semble, dans un but esthétique.
Le regard des autres ne me dérange pas plus que cela, à vrai dire. J'ai remarqué que depuis que je suis tatouée, je suis un peu plus regardée qu'avant. Pas avec un regard dégoûté ou révolté, mais avec un regard de curiosité : les gens essaient de lire la phrase et se demandent, je pense, ce qu'elle signifie. Je peux parfois même ressentir un regard qui pourrait être assimilé à un signe d'appartenance à un groupe de la part d'une personne elle-même tatouée.
Ca ne me dérange pas d'être regardée pour cette raison. Pour être honnête, je préfère être regardée car j'ai un tatouage et que cela intrigue quelqu'un, plutôt que d'être regardée de manière perverse par un mec parce que je porte un pantalon moulant.
De plus, le tatouage est actuellement bien mieux accepté qu'il y a plusieurs décennie, même s'il existe encore des personnes qui sont contre. Dans le courant des années 50-60, le tatouage était mal vu puisqu'il était associé aux délinquants, aux bad-boys et surtout au rock, musique considérée à l'époque comme non conventionnelle et décadente. Mais actuellement, de plus en plus de personnes sont tatouées et des personnes aux catégories socio-professionnelles très différentes. Le tatouage n'est plus un signe de rébellion, d'anarchie et de refus de la société.
Concernant ma vie professionnelle, mon tatouage ne posera pas de souci. Je vais travailler dans le paramédical et d'un point de vue légal, rien ne m'interdit d'être tatouée. D'autant que ma blouse couvrira mon avant-bras. Mon tatouage et petit et discret et ne devrait en aucun cas être un frein à ma vie professionnelle. Le seul petit obstacle que je pourrais rencontrer serait de la part des patients : certains peuvent être réticents face à une personne tatouée, notamment concernant lé génération des personnes âgées qui, justement, associent encore la tatouage aux aspects négatifs que j'évoquais plus haut. Il est cependant évident que dans certains mondes professionnels, le tatouage peut être incompatible. Je pense notamment au commerce de luxe. A vous d'y réfléchir avant de prendre votre décision.
Source photo : Colin Gray (Twitter) |
Enfin, il faut également savoir que les traits du tatouage risquent de très légèrement s'épaissir avec le temps. Les contours seront certainement moins nets et les motifs peuvent "baver" (très légèrement, rassurez-vous). Evidemment, votre tatouage ne bougera pas de plusieurs centimètres sur votre peau ! Mais les contours peuvent être modifiés sur quelques millimètres à peine. Si cela s'impose, vous pouvez le faire retoucher plusieurs années après. Il faut également savoir que plus votre tatouage est fin, plus il risque de vieillir vite. C'est un risque que j'ai été prête à prendre.
D'autres tatouages ?
J'imagine déjà la tête de ma mère lorsqu'elle va lire cet article ! Lorsque je lui ai parlé de mon tatouage et que je suis revenue du salon le 31 août, elle m'a dit : "Bon, tu en as un, c'est bien. Mais ne commence pas à te faire tatouer de partout !".
Je ne suis pas du tout dans l'optique de faire tatouer le corps entier. Chez les hommes, je trouve les bras totalement tatoués très beaux et sexy, mais sur une femme, je ne suis pas particulièrement fan.
Cependant, ça m'a beaucoup fait rire, car avant de se faire tatouer, on se dit qu'un tatouage, c'est déjà bien. Mais chez les habitués, il est dit que l'encre appelle l'encre... et c'est vrai ! J'avoue que je suis tentée par un autre tatouage, un autre plutôt discret, mais pas maintenant. Peut-être dans trois ans, pour marquer l'obtention, je l'espère, de mon diplôme !
Tribal Act
161 rue Amelot, 75011 PARIS
01 43 38 85 11
Ouvert du lundi au samedi, de 12h à 20h.
Page Facebook : Tribal Act – Paris, France – Tattoo & Piercing
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Compte Instagram de Marine Meringue : ICI.
Site de Marine Meringue : ICI.
N'hésite pas à la contacter : en plus d'être très talentueuse, elle est très jolie et gentille !
J'espère que j'ai pu répondre à toutes vos interrogations et que j'ai éventuellement pu en rassurer plus d'un(e). Si vous avez encore des questions ou de simples remarques, n'hésitez pas une seule seconde !
Et vous, un tatouage fait ou prévu ?