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mercredi 30 septembre 2015

Tatouage - vos questions, mes réponses

Photo prise J+14 après la séance - avec flash. La photo est légèrement sur-exposée puisque mon tatouage est d'un noir plus intense en réalité
Souvenez-vous, vers la fin du mois de juillet, je vous faisais part de mon envie de me faire tatouer (à (re)lire ICI). En fait, ce n'était pas qu'une envie mais bel et bien un projet. Si vous me suivez sur les réseaux sociaux, vous avez dû voir que j'ai finalement sauté le pas le 31 août en ramenant du salon Tribal Act une petite marque que je garderai toute ma vie : mon tatouage sur l'avant-bras.
Lors de mon article de juillet, beaucoup d'entre vous avaient hâte de voir le résultat et certaines m'ont posé de nombreuses questions via Twitter, Facebook ou par commentaire lorsqu'il a été fait. Sachant qu'avant de prendre rdv chez le tatoueur je m'étais renseignée sur de nombreux sites différents, je me suis dit qu'un article détaillé et plutôt long, veuillez m'en excuser, serait pratique pour celles et ceux qui hésitent encore, mais aussi pour vous faire part de mon expérience.


Signification et police d'écriture

Depuis que j'ai l'idée de me faire tatouer, soit 3 ou 4 ans, je voulais un lettrage. Je trouvais que c'était discret pour commencer et me faire une idée de différentes choses : la douleur, l'entretien, le prix, etc. Si j'ai décidé de sauter le pas en cet été 2015, c'est aussi pour marquer deux événements de ma vie : c'est l'année de mes 20 ans et c'est l'année où j'ai obtenu un concours que je désirais par dessus tout obtenir. Je vous parlais d'ailleurs longuement de cette philosophie de passage à l'acte dans CET ARTICLE.
L'idée de la phrase en elle-même m'est venue il y a plus ou moins 8 mois. Cette phrase très courte et difficile à traduire mot à mot en français m'est venue comme une évidence et s'accompagne de 3 grandes significations pour moi.

1) C'est le titre d'une chanson et d'un album d'un groupe dont je suis fan, autant pour leur musique que leurs engagements : Orphaned Land. La chanson All is One est une chanson qui prône la tolérance et l'égalité dans le monde entier, surtout d'un point de vue des origines et croyances. Le symbole est fort et c'est une valeur qui me tient à coeur, bien que je ne sois pas du tout croyante ou pratiquante. Certains pourront penser que je risque de regretter de mettre fait tatouer le titre d'une chanson. Certes. Mais ce n'est pas comme si je m'étais fait tatouer la pochette du groupe ou le portrait d'un des musiciens ! D'autant que ce n'est pas un groupe extrêmement connu en dehors de la sphère metal. Et avant d'être une chanson, All is one est tout simplement une phrase parmi d'autre qui me tient à coeur pour deux autres raisons.

2) La seconde raison est tout simplement dans sa traduction. Mot à mot, All is one se traduit par tout est un. J'aime ce double-sens : tout n'est qu'un, mais un est tout ! C'est une phrase qui nous fait prendre conscience que quoi que nous fassions, qui que nous soyons, tout commence et tout se finit de la même manière, que vous soyez jeune ou vieux, français ou non, intelligent ou non, riche ou non. Et finalement, bien que nous soyons toutes et tous différents sur le caractère et notre histoire personnelle, d'un point de vue biologique et chimique, nous sommes tous les mêmes, malgré le caractère unique de chacun de part son ADN. J'aime ce côté contradictoire ! Nous formons une unité : celle des êtres humains. Et quand je vois à quel point le monde se barre en couille en cacahuète, je me dis que derrière ces trois petits mots qui peuvent paraître anodins, mon tatouage est fort et puissant.

3) Enfin, il y a une troisième et dernière signification mais je préfère la garder pour moi. Je n'ai pour l'instant envie de la partager avec personne (que ce soit vous, mes amis ou ma famille). Peut-être un jour le ferai-je. Mais pas maintenant.

Une autre photo, toujours avec le flash, presque 1 mois après la séance
Pour la police d'écriture, ça a été un sacré casse-tête ! Durant tout le mois de juillet j'ai parcouru en long, en large et en travers les divers sites internet qui proposent des polices d'écritures à télécharger gratuitement (comme le très connu Dafont, notamment). En vain. Je n'arrivais pas à trouver quelque chose qui me plaise de manière durable. J'avais déjà une idée plus ou moins vague du style : quelque chose de très fin et élégant. Finalement, après plusieurs semaines de recherches stériles, j'ai préféré le dessiner moi-même. Evidemment, lorsque vous créez vous-même votre motif (que ce soit pour un tatouage lettrage ou un tatouage "dessin"), il est logique qu'il ne soit pas totalement régulier dans les traits, dans l'inclinaisons ou les épaisseurs. Mais ce genre de désagréments et petits défauts se corrigent très facilement lors du rdv avec votre tatoueur, j'y reviendrai.
J'ai donc dessiné ce que vous voyez sur le résultat final. Bien évidemment, je me suis largement inspirée de plusieurs polices qui existaient déjà : j'ai fait une sorte de mélange de plusieurs styles et lettres qui me plaisaient, et je suis arrivée à un résultat qui me plaisait et me correspondait à 100%. Ne dit-on pas que l'on n'est jamais mieux servi que par soi-même ?


Ce qu'en ont dit mes parents

Je vous en ai parlé longuement dans l'article de juillet (ICI) mais malgré mes 20 ans (et donc mon droit, légalement, de me faire tatouer ce que je veux où je veux), je tenais absolument à mettre mes parents au courant avant de prendre rdv au salon. Après tout, je vis encore chez eux ! Ils ont été au courant dès la fin juillet et ont suivi toutes mes démarches : je leur parlais des différents visites que j'ai pu faire dans différents salons (merci encore Edouard d'être venu avec moi !), je leur ai montré ce que j'avais dessiné, je parlais avec eux des soins post-tatouages, etc.
J'ai été très satisfaite lorsqu'ils ont approuvé mon choix, tant pour l'acte que le motif en lui-même et son emplacement. Bien sûr, s'ils n'avaient pas aimé ce que j'ai créée (phrase et police), je l'aurais fait quand même maintenant que j'avais leur aval ! Mais c'est toujours plaisant de savoir que nos proches approuvent nos choix et plus encore, qu'ils trouvent le futur tatouage joli.

Rick Genest, aka Zombie Boy et son corps recouvert à 90% de tatouage (source : rickgenest.com)
Chacun pourra penser ce qu'il voudra, mais je persiste : si vous habitez encore chez vos parents, il est nécessaire de leur en parler. Ce sont des choses qui ne se font pas dans leur dos ! D'autant que, ça ne m'est heureusement pas arrivé, dans le cas où j'aurais pu développer n'importe quel problème lors de la cicatrisation (allergies, oedèmes, fièvre, etc...), j'aurais été très contente d'avoir leur soutien et leur aide pour d'éventuelles suites médicales.

Mes parents n'ont jamais été anti-tatouages, mais je dois avouer que je ne savais pas tellement comment leur en parler au début. Etrangement, j'avais peur de recevoir un non catégorique. Pour leur annoncer, je l'ai tout simplement dit sur mon blog. Sachant que mes parents, surtout ma mère, le visitent plutôt fréquemment, j'étais sûre que ce serait lu. Sinon, vous pouvez en parler vite-fait lorsque vous voyez quelque de tatoué à la télévision, par exemple. Ou, manière la plus simple et la plus efficace : leur en parler directement et honnêtement.


Le salon

Trouver le motif et l'emplacement est plutôt facile dans le sens où cela relève d'un choix personnel. Il suffit de vous poser les bonnes questions et de réfléchir un minimum au futur. J'en parle un peu plus loin dans "Regard des autres, vie professionnelle et vieillissement du tatouage"). Mais vient alors un choix cornélien : le choix du salon de tatouage.

Il faut porter une importance et une attention primordiale (j'insiste vraiment !) sur ce choix-ci. N'oubliez pas qu'un tatouage est le fait d'introduire très rapidement des aiguilles sous votre peau. Si c'est mal fait, que les aiguilles ne sont pas à usage unique, que le tatoueur est peu scrupuleux de l'hygiène de ses mains et de son matos, vous n'êtes pas à l'abri de contamination par des maladies et virus transmissibles par le sang : VIH, hépatites B et C. Il faut donc que le salon ait une politique d'hygiène IRRÉPROCHABLE. Si vous n'avez pas beaucoup de moyens, il vaut mieux repousser votre projet de tatouage plutôt que d'aller dans le premier salon que vous trouvez sous prétexte que les prix sont attractifs. C'est votre santé et votre vie qui sont en jeu, ne l'oubliez pas.
Ensuite, outre les règles d'hygiène, il faut aussi que vous ayez un certain feeling avec les membres du salon : si vous voyez que lorsque vous lui parlez de votre projet le tatoueur s'en fiche un peu, passez votre chemin. Il faut savoir que tous les tatoueurs ne sont pas capables de réaliser tous les tatouages. Certains sont spécialisés dans certains types : les motifs géométriques, les lettrages, les dessins réalistes, les arabesques, les maoris, etc. De même, chaque tatoueur n'utilise pas forcément les encres de couleurs. Certains sont même contre. Pour le motif en soi, il faut aussi bien vous mettre en tête que certaines choses sont irréalisables ou difficilement : traits trop fins et trop rapprochés entre eux qui risque de s'épaissir avec le temps et de se "rejoindre", par exemple. Un bon tatoueur peut refuser de vous tatouer quelque chose s'il considère que le motif vieillira mal. Dans ce cas, il peut vous proposer de le retravailler avec vous.
Enfin, et seulement si vous avez le feeling avec le salon et que vous avez confiance en l'hygiène, vous pouvez parler prix. A savoir que les tatouages ne se paient pas au motif mais au nombre d'heures de travail. Dans la majeure partie des salons, le prix de l'heure varie entre 60€ et 160€. Un écart important mais qui peut être expliqué par la ville où est situé le salon, la renommé du tatoueur, etc.

Tribal Act, Paris XIème
Pour savoir quels salons "visiter", vous pouvez vous renseigner auprès de personnes que vous connaissez qui se sont faites tatouer ou par les forums et les sites internet. N'hésitez pas à éplucher les avis et autres. Vous pouvez également parcourir les pages Facebook des salons et les sites internet quand il y en a un. La plupart du temps, des books en ligne y sont disponibles pour vous faire une idée du style des différents tatoueurs du salon.
Pour ma part, je me suis renseignée auprès de 3 salons avant de choisir "le mien" : Anomaly (Rambuteau), Art Corpus (du côté de Châtelet et Etienne Marcel) et Tribal Act (République), celui pour lequel j'ai opté. D'un point de vue hygiène, les trois étaient parfaits, mais au niveau du feeling, j'ai largement préféré Tribal Act.

Situé au 161 rue Amelot dans le XIème arrondissement de Paris (métros République, Oberkampf ou Voltaire), Tribal Act est un salon très moderne de tatouage mais aussi de piercing. Pour les piercings, il est d'ailleurs connu pour être un des meilleurs salon de piercing (le meilleur ?) de Paris.
L'intérieur met, je trouve, beaucoup en confiance : c'est spacieux, lumineux et deux gros canapés sont disposés pour l'attente. Il y a constamment une personne pour vous accueillir, contrairement à de nombreux salons où les tatoueurs font eux-mêmes l'accueil : il est parfois compliqué de pouvoir s'adresser à quelqu'un sans attendre longtemps. Chez Tribal Act, aucun souci de ce côté. L'accueil est chaleureux et sérieux : vous pouvez venir simplement pour poser des questions, on prendra toujours du temps pour vous recevoir et vous renseigner.
Lorsque je suis venue me renseigner la première fois, j'ai été accueillie par Nico. Je lui ai expliqué mon projet et nous avons discuté pas mal de temps sur le motif mais aussi l'emplacement. Il m'a bien expliqué que les tatoueurs me tatoueront là où je veux, mais qu'il est très important que j'y réfléchisse. En effet, mon tatouage étant placé sur l'avant-bras droit (sur la "tranche" extérieure), il sera visible quasiment H24. Il m'a finalement conseillée d'y réfléchir et de revenir prendre rdv un peu plus tard.

C'est principalement ce qui m'a séduite chez Tribal Act : en plus de parler tatouage, on donne des conseils et on met en garde sur certaines choses. On est loin de l'optique "objectif-thune" de certains salons qui se fichent totalement de tout, en dehors de l'acte lui-même et des sous obtenus à la fin.
Je suis finalement retournée au salon le 24 août pour prendre mon rdv. J'ai pu avoir un rdv pour la semaine suivante, le lundi 31 août, avec la tatoueuse Meringue. Evidemment, un acompte en liquide vous est demandé, ce que je considère comme étant normal : ils veulent, je pense, éviter les désistements de dernière minute de la part de ceux qui se dégonflent.


Réalisation

Une fois que le Jour-J est arrivé, j'étais partagée entre deux sentiments : la hâte et, un petit peu, du stress. En fait, je ne me sentais pas stressée de manière maladive, mais j'avais tellement hâte que cette impatience s'est transformée en stress !

Meringue en plein travail. Photo prise par Coralie.
Une fois arrivée sur place, Meringue, qui savait que je faisais mon premier tatouage, m'a immédiatement mise en confiance de part sa gentillesse, son côté rassurant mais aussi, et surtout, son côté professionnel. Elle savait ce qu'elle faisait, et c'est ce qui m'a fait le plus de bien ! Pendant environ 10-15 minutes, nous avons retravaillé à partir de mon papier mon lettrage de sorte qu'il soit plus régulier, très droit et qu'il vieillisse le mieux possible. Meringue a passé dans une imprimante spéciale le calque sur lequel elle avait travaillé et, après avoir désinfecté et rasé la partie concernée de mon avant-bras (aucun tatoueur ne travaille sur une peau non-rasée par question d'hygiène : même si vous êtes propre, les poils sont des nids à bactéries !), elle a positionné ce qui est sorti de l'imprimante. C'est une sorte de "tatouage décalcomanie" d'une couleur violette-indigo qui sert en fait de modèle, en quelque sorte. Une fois cette encre sur mon bras, Meringue n'avait plus qu'à suivre le tracé !
Et là, c'était parti !

La question qui est revenue le plus souvent concerne la douleur. Et je comprends totalement cette question, puisque je me la posais également avant de sauter le pas ! En fait, la réponse n'est pas unanime et dépend de beaucoup de facteurs :
- la sensibilité de chacun : tout le monde n'est pas résistant au mal de la même manière,
- l'emplacement du tatouage : plus la peau est fine (poignet, pied, etc) et plus le tatouage fait mal, en théorie, idem par rapport au nombre de terminaisons nerveuses,
- l'étendue de votre motif : si votre tatouage nécessite plusieurs heures de travail, au bout d'un moment, votre peau en a marre d'être maltraitée de la sorte
- les "textures" et couleurs de votre tatouage : les ombrés et remplissages sont à priori les plus douleurs puisque le tatoueur repasse plusieurs fois au même endroit, ce qui sensibilise et agresse la peau ; les encres de couleurs sont réputées pour être plus douloureuses que l'encre noire
- la technique et le doigté (si j'ose dire...) de votre tatoueur : il existe des tatoueurs plus "doux" que d'autres

Pour être tout à fait honnête, je n'ai pas trouvé cela particulièrement douloureux. Désagréable, oui, mais pas insupportable. On entend tellement de choses à propos de la douleur des tatouages que je m'imaginais le pire ! Finalement, j'ai trouvé la douleur comparable à celle de l'épilateur électrique, peut-être en un peu plus intense. Ou une griffure de chat. Évidemment, en continu ! Malgré le fait que la peau soit très fine sur la tranche de l'avant-bras, je m'attendais à pire. En revanche, le plus désagréable a été le moment où Meringue est passée sur la peau située sur mon os du cubitus : l'aiguille provoque des vibrations dans l'os, ce qui se répercute dans tout le bras.
Sur la photo prise par Coralie, on dirait que je souffre beaucoup, mais en fait j'étais concentrée sur ce qu'elle faisait et sur le bruit que j'aime beaucoup, d'ailleurs ! Ne me demandez pas pourquoi, mais il a quelque chose d'apaisant et rassurant.
Cependant, il faut tout de même vous mettre une chose en tête : l'acte du tatouage est en fait l'entrée rapide et successives d'aiguilles qui déversent de l'encre dans la peau. Il est logique que ce ne soit pas comparable à la caresse d'une plume ! Mais dans tous les cas, la douleur ne doit pas être un frein à votre projet si celui-ci vous tient réellement à coeur !

Le tatouage juste après sa réalisation : on peut voir à travers le cellophane qu'il saigne légèrement et que je suis un peu enflée. Pas d'inquiétude : rien d'alarmant !
J'ai été absolument conquise par le résultat qui était totalement ce à quoi je m'attendais, peut-être même encore mieux ! Le boulot de Meringue a été remarquable. Je suis impressionnée par la finesse et la régularité du tracé de mon lettrage, mais aussi sa douceur lors de l'acte.
Ayant une peau extrêmement fine, j'ai un peu saigné après, mais rien de très alarmant : c'est normal, cela arrive dans de très nombreux cas. Une fois tout cela fini, Meringue a appliqué une pommade sur la totalité de mon tatouage, de la vaseline il me semble, et me l'a emballé dans du cellophane pour le protéger. Cellophane à garder minimum 2h avant d'être enlevé. Une fois chez moi, j'ai enlevé le cellophane (environ 4h après le tatouage), j'ai lavé très délicatement la zone et appliqué une pommade cicatrisante.
Pour ce qui est du prix, j'ai payé 120€.


Soins post-tatouage

Je ne compte pas m'étaler sur cette rubrique, car c'est à votre tatoueur de vous expliquer tout cela. De plus, je préfère ne pas trop en dire, car chaque professionnel a son avis sur la façon de prendre soin d'un tatouage. Certains diront noir quand d'autres diront blanc. Je pense par exemple au fait de couvrir ou non le tatouage : certains pensent qu'ils faut le laisser le plus souvent à l'air libre (à condition qu'on y ait appliqué de la pommade cicatrisante), d'autres pensent qu'il faut toujours, ou presque, le couvrir avec du cellophane voire une compresse non tissée. Certains vous diront qu'il faut le mouiller et le nettoyer le moins possible, d'autres vous diront qu'il faut le nettoyer à chaque fois qu'on veut remettre de la pommade...
Notamment à propos des pommades cicatrisantes : il en existe plusieurs (Bépanthen, Cicatryl, Homéoplasmine, Biafine, etc), mais chaque tatoueur a ses préférences.
Pour ma part, j'utilise la Cicatryl car c'est celle que l'on m'a conseillée et est, à priori, celle qui limite le plus les risques allergiques. Elle est assez chère (entre 6 et 9€ la boîte de 14 unidoses), mais le format unidose est très hygiénique et très pratique à emporter avec soi. Pour laver mon tatouage, j'utilise un savon sans parfum, sans paraben et au pH neutre de chez Avène (le pain dermatologique classique). Evitez tout ce qui contient du parfum et des conservateurs. Ainsi que le gel douche. J'ai au début utilisé du gel douche, mais ce n'est pas particulièrement conseillé, car les textures gel se rincent difficilement.
La règle d'or : le tatouage doit toujours être gras (avec la pommade) lors de la phase de cicatrisation.

Bref, écoutez ce que vous conseille votre tatoueur : c'est lui le professionnel, c'est lui qui sait ce qu'il faut faire, et c'est son expérience qui lui a permise de choisir telle ou telle méthode de cicatrisation. Evitez également de lire toutes les conneries qu'on peut trouver sur les forums. Si vous avez un doute sur la façon dont prendre soin de votre tatouage, appelez le salon dans lequel vous êtes allé, et posez vos questions.
Dans certains cas, certains tatoueurs demandent au néo-tatoué de repasser dans le mois pour d'éventuelles retouches. Dans le cas d'un lettrage, c'est rarement le cas, contrairement aux dessins, mais je sais qu'en cas de doute, je peux passer à n'importe quel moment chez Tribal Act.

A J+4 : les croûtes commençaient à se former. Pas le moment le plus glamour et pas le moment où votre tatouage sera le plus beau, mais un passage obligatoire de la cicatrisation !
Les principales "difficultés" lors de la cicatrisation ? Ne pas gratter et ne pas arracher les croûtes ! Quelques jours après, votre tatouage va commencer à faire des croûtes : signe qu'il cicatrise bien. C'est un moment où sa gratte beaucoup et où on est tenté de se gratter à pleins ongles et d'arracher les croûtes. Il ne faut SURTOUT PAS faire cela, au risque d'altérer le résultat du tatouage, mais aussi de vous y glisser des bactéries et microbes qui étaient sous vos ongles ou sur vos doigts.
De même, après la phase croûtes, il y aura la phase où votre peau va peler, comme lors d'un coup de soleil. Ca peut être surprenant au départ, mais pas de panique. Il pourra être tentant de vouloir arracher ces petits bouts de peau, mais il faudra vous faire violence !

Le tatouage étant une plaie, ce sont les premiers jours et premières semaines que tout se joue si vous voulez avoir un beau tatouage, bien cicatrisé et en pleine santé. Alors même si parfois c'est gonflant de prendre autant de précautions, il faut bien faire ce qui a été conseillé par le tatoueur. Votre tatouage est un peu comme votre bébé : et un bébé, on en prend soin ! Attention à la tentation d'appliquer la crème cicatrisante en épaisse couche : ceci empêche la peau de respirer et risque de vous donner des boutons (la peau cherche à se "défendre" contre le trop-plein de gras). J'ai fait l'erreur au début. Il vaut mieux en appliquer plus souvent mais en fine couche.

Pour ma part, ma peau est devenue totalement lisse environ 10-12 jours après la séance. J'ai arrêté le Cicatryl à ce moment là, mais je continue de l'hydrater une à deux fois par jour avec une crème hydratante classique. J'utilise une Sanex, puisque j'ai la peau extrêmement sensible, mais je suppose que n'importe quelle marque fera l'affaire, à condition qu'elle ne soit pas trop bourrée de cochonneries et de parfum.


Regard des autres, vie professionnelle et vieillissement du tatouage

Les premières semaines, je regardais constamment mon tatouage : c'était quelque chose de nouveau dont j'étais très fière. Puis progressivement, je le regardais moins : je sais qu'il est là et qu'il sera toujours là. Maintenant, il fait partie de moi et ce, jusqu'à ma mort ! De ce fait, il est nécessaire de réfléchir longuement au motif et à l'emplacement du tatouage. Quand on me rappelle que j'ai fait quelque chose d’indélébile, je dois avouer que ça m'énerve un peu. Si j'ai fait un tatouage c'est déjà que, premièrement je savais que c'était indélébile, et deuxièmement que c'est ce que je voulais ! Comme je l'évoquais au début de l'article, j'adore l'idée que cette petite phrase restera toujours sur moi, toujours avec moi, et qu'à chaque fois que je la regarderai, elle me rappellera deux choses : mes 20 ans et ma réussite au concours de psychomotricité. Je trouve cela important qu'un tatouage marque un événement particulier, mais cela reste évidemment très personnel. J'aime l'idée que je puisse modifier mon corps comme bon me semble, dans un but esthétique.

Le regard des autres ne me dérange pas plus que cela, à vrai dire. J'ai remarqué que depuis que je suis tatouée, je suis un peu plus regardée qu'avant. Pas avec un regard dégoûté ou révolté, mais avec un regard de curiosité : les gens essaient de lire la phrase et se demandent, je pense, ce qu'elle signifie. Je peux parfois même ressentir un regard qui pourrait être assimilé à un signe d'appartenance à un groupe de la part d'une personne elle-même tatouée.
Ca ne me dérange pas d'être regardée pour cette raison. Pour être honnête, je préfère être regardée car j'ai un tatouage et que cela intrigue quelqu'un, plutôt que d'être regardée de manière perverse par un mec parce que je porte un pantalon moulant.
De plus, le tatouage est actuellement bien mieux accepté qu'il y a plusieurs décennie, même s'il existe encore des personnes qui sont contre. Dans le courant des années 50-60, le tatouage était mal vu puisqu'il était associé aux délinquants, aux bad-boys et surtout au rock, musique considérée à l'époque comme non conventionnelle et décadente. Mais actuellement, de plus en plus de personnes sont tatouées et des personnes aux catégories socio-professionnelles très différentes. Le tatouage n'est plus un signe de rébellion, d'anarchie et de refus de la société.

Concernant ma vie professionnelle, mon tatouage ne posera pas de souci. Je vais travailler dans le paramédical et d'un point de vue légal, rien ne m'interdit d'être tatouée. D'autant que ma blouse couvrira mon avant-bras. Mon tatouage et petit et discret et ne devrait en aucun cas être un frein à ma vie professionnelle. Le seul petit obstacle que je pourrais rencontrer serait de la part des patients : certains peuvent être réticents face à une personne tatouée, notamment concernant lé génération des personnes âgées qui, justement, associent encore la tatouage aux aspects négatifs que j'évoquais plus haut. Il est cependant évident que dans certains mondes professionnels, le tatouage peut être incompatible. Je pense notamment au commerce de luxe. A vous d'y réfléchir avant de prendre votre décision. 

Source photo : Colin Gray (Twitter)
Avant de se faire tatouer, il faut aussi prendre conscience de certaines choses. Le tatouage est encré dans votre peau. Votre peau va vieillir, forcément : personne n'y coupe ! Le tatouage va donc vieillir avec vous, avec votre peau. Il y a donc des endroits où le tatouage peut énormément évoluer : le ventre, les biceps, etc. Sans pour autant parler de vieillesse, le tatouage va bouger avec vous au gré de votre vie : prise de poids, perte de poids, grossesses, etc. Libre à vous de choisir l'emplacement en fonction de la façon dont il vieillira ou de suivre votre instinct. Pour ma part, la tranche de l'avant-bras ne vieillira pas énormément je pense, pas avant 60-65 ans.
Enfin, il faut également savoir que les traits du tatouage risquent de très légèrement s'épaissir avec le temps. Les contours seront certainement moins nets et les motifs peuvent "baver" (très légèrement, rassurez-vous). Evidemment, votre tatouage ne bougera pas de plusieurs centimètres sur votre peau ! Mais les contours peuvent être modifiés sur quelques millimètres à peine. Si cela s'impose, vous pouvez le faire retoucher plusieurs années après. Il faut également savoir que plus votre tatouage est fin, plus il risque de vieillir vite. C'est un risque que j'ai été prête à prendre.


D'autres tatouages ?

J'imagine déjà la tête de ma mère lorsqu'elle va lire cet article ! Lorsque je lui ai parlé de mon tatouage et que je suis revenue du salon le 31 août, elle m'a dit : "Bon, tu en as un, c'est bien. Mais ne commence pas à te faire tatouer de partout !".
Je ne suis pas du tout dans l'optique de faire tatouer le corps entier. Chez les hommes, je trouve les bras totalement tatoués très beaux et sexy, mais sur une femme, je ne suis pas particulièrement fan.
Cependant, ça m'a beaucoup fait rire, car avant de se faire tatouer, on se dit qu'un tatouage, c'est déjà bien. Mais chez les habitués, il est dit que l'encre appelle l'encre... et c'est vrai ! J'avoue que je suis tentée par un autre tatouage, un autre plutôt discret, mais pas maintenant. Peut-être dans trois ans, pour marquer l'obtention, je l'espère, de mon diplôme !


Tribal Act
161 rue Amelot, 75011 PARIS
01 43 38 85 11
Ouvert du lundi au samedi, de 12h à 20h.
Page Facebook : Tribal Act – Paris, France – Tattoo & Piercing

Page Facebook de Marine Meringue : ICI.
Compte Instagram de Marine Meringue : ICI.
Site de Marine Meringue : ICI.
N'hésite pas à la contacter : en plus d'être très talentueuse, elle est très jolie et gentille !

J'espère que j'ai pu répondre à toutes vos interrogations et que j'ai éventuellement pu en rassurer plus d'un(e). Si vous avez encore des questions ou de simples remarques, n'hésitez pas une seule seconde !


Et vous, un tatouage fait ou prévu ?

dimanche 27 septembre 2015

"Désormais, la solidarité la plus nécessaire est celle de l'ensemble des habitants de la Terre" - Albert Jacquard, généticien

Photo de Francesco Fantini pour l'association humanitaire Focus to Syria, en partenariat avec MSF
J'ai, ces derniers temps, beaucoup de mal à écrire pour le blog. Vous ne vous en rendez certainement pas compte, car la plupart des articles publiés ces trois-quatre dernières semaines étaient des articles pré-écrits, d'où le fait que le rythme de parution ne change pas. Mais aujourd'hui, j'ai voulu reprendre ma plume.
J'ai du mal à écrire par un cruel manque de temps, évidemment, mais aussi et surtout puisqu'avec toutes les choses qui se passent en ce moment dans le monde, écrire sur la beauté ou les cosmétiques me semble futile, dérisoire et presque égoïste. Je ne blâme pas mes collègues blogueuses et youtubeuses pour ce qu'elles font, mais d'un point de vu personnel, écrire sur ce genre de futilité me met en ce moment mal à l'aise.
Evidemment, je sais qu'il ne faut pas s'arrêter de vivre et qu'il faut profiter des moyens de divertissement à notre portée, pour tenter de nous changer les idées.
Mais se changer les idées implique-il le fait de se voiler la face ?

Je me sens idiote d'écrire sur le dernier rouge à lèvres à la mode, sur le "it" de la saison, alors que des centaines de milliers de personnes vivent des situations d'une dureté et d'une cruauté sans nom. Je me sens idiote de me plaindre du fait de me lever à 5h du matin et de mon rythme de travail, alors que des personnes n'ont pas d'autre recours que de quitter leur pays pour pouvoir (sur)vivre aux massacres perpétrés par ne organisation sordide, extrémiste, archaïque et terroriste.

Justement... Je suis outrée de ce que l'on peut lire, entendre ou voir dans les journaux, sur internet ou à la télévision. Je suis choquée au plus profond de mon être lorsque les réfugiés fuyant l'horreur sont, en Europe, comparés, à demi-mots, à des parasites, des êtres nuisibles propagateurs du tout nouveau mal du siècle.
L'Europe, et particulièrement la France, sont les premières à condamner la situation en Syrie, en Irak ou en Afghanistan ; les premières à donner des leçons... Mais quand il s'agit de tendre la main, on sent un doute, une hésitation, une réticence.

Avant d'être des Syriens, des Afghans, des Irakiens ou autre, ces personnes sont des êtres humains dotés d'un coeur, d'une sensibilité et surtout d'une mémoire qui ne pourra jamais effacer les atrocités qu'elle a pu voir. Il est évidemment compliqué de pouvoir accueillir tout le monde, de pouvoir fournir les ressources nécessaires, tant sur le plan vital que social. Mais abandonner des êtres humains dans leur détresse revient à fermer volontairement les yeux face à la misère et la désespérance, ce qu'on pourrait apparenter à de la non-assistance à personnes en danger.
Et même si cela n'aura aucun impact sur la situation actuelle, je suis très fière d'arborer aujourd'hui un tatouage qui transmet un message de paix et d'unité des être humains : All is One.

Parmi celles et ceux qui sont "contre" l'arrivée des réfugiés en France et plus largement en Europe (peut-on être contre le fait que des personnes désespérées tentent de survivre tant bien que mal ??), que penseriez-vous si le monde entier nous rejetait si nous étions dans une situation similaire à celle qui se passe actuellement au Proche et Moyen Orient ? A quelle vie peut-on prétendre lorsqu'on a préféré fuir le pays dans lequel on est né, dans le quel on a vécu, sans pour autant être soutenu par le reste du monde ?

Si d'un point de vue diplomatique, il existe des frontières, il n'y en a pas sur le plan géographique... J'ai beau être née en France, avoir la nationalité française et y vivre depuis ma naissance, la terre sur laquelle je marche, la terre "de la France" ne m'appartient pas. Ou du moins, elle ne m'appartient ni plus, ni moins qu'à une réfugier syrien.

Il nous faut maintenant prendre conscience de la situation et de ses conséquences. Mais aussi et surtout alimenter les liens solidaires et fraternels, des liens de soutien, entre les gens, qu'ils soient réfugiés, migrants ou citoyens du monde. Cela urge réellement, et notre conscience ne pourra supporter cette brèche de l'Histoire.
Je ne tiens pas à ce que mes petits-enfants aient honte de ma génération parce que nous avons préféré fermer les yeux plutôt que d'agir.

lundi 21 septembre 2015

7 semaines, plusieurs livres #8

Bonjour à toutes et à tous ! L'été est officiellement fini, et je viens vous présenter mon #8 de 7SPL qui sera en quelque sorte mon dernier update lecture de l'été, puisqu'il concerne la période du 3 août au 21 septembre 2015. J'ai pas mal lu ces 7 dernières semaines (11 livres), des genres différents, des grosses briques, des coups de coeur, des déceptions... Je vous laisse découvrir tout ceci !
NB : les livres ne sont pas classés par ordre de préférence, de longueur ou alphabétique, mais tout simplement par ordre chronologique de lecture.


After : saison 1, par Anna Todd
(600 pages)

J'entends parler de cette saga depuis un sacré bout de temps. En vérité, on en parlait tellement, que je n'ai jamais pris la peine de lire le résumé ou les différents avis sur les blogs et chaînes Booktube. Eh bien j'aurais dû avant de me lancer ! Si on en lit les résumé de Babelio et autres sites littéraires, la série After met en scène deux personnages principaux totalement aux antipodes : d'un côté Theresa, alias Tessa, une jeune fille de 18 ans il me semble, très carrée et rangée. Tout va bien dans sa vie, elle a un petit copain qu'elle connait depuis qu'ils sont enfants, a de très bonnes notes et a été accepté à la fac où elle voulait aller. De l'autre côté, il y a Hardin, jeune homme tatoué de partout, un brin rebelle et je m'en foutiste. En voyant la couverture, je suppose que vous vous doutez de la suite des événements : Tessa tombe sous le charme d'Hardin, s'en suit une relation ni amoureuse, ni amicale basée sur l'amour-haine.

Que je mette de suite les choses au clair : je ne lirai pas la suite de la saga, car ce serait, à mon sens, une perte de temps. Ou du moins une perte de temps selon mes goûts et les attentes que j'ai d'un livre : je ne juge absolument pas les fans d'After.
600 pages de clichés ambulants (la petite fille sage sans problème et à l'avenir tout tracé qui tombe amoureuse du bad-boy insaisissable de la fac), 600 pages de "fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis" plutôt insupportables et terriblement lassantes, 600 pages d'un style bien trop "oral" à mon goût à pages de phrases presque toutes ponctuées de "bah", "euh", "enfin voilà", "tout ça", etc), 600 pages d'un remake pour adolescents de 50 nuances de Grey...
Je suis allée au bout de ma lecture car je n'aime pas abandonner un livre en cours de route, mais je le répète : la suite se fera sans moi. Pour être honnête, cependant, il faut avouer que l'auteure, Anna Todd, est plutôt douée pour donner envie au lecteur de poursuivre sa lecture. Chaque chapitre se clôt sur un mini cliff-hanger alléchant, mais ça n'a pas réellement fonctionné avec moi.

Un bon livre d'été, à lire sur la plage entre deux baignades, et encore. Dommage de couper des arbres pour imprimer ça...


Arsène Lupin, gentleman cambrioleur, par Maurice Leblanc
(183 pages)

Au début du mois d'août, la Booktubeuse Blondie-Safari (alias Marine) a initié une sorte de club de lecture en ligne. J'ai adoré l'idée et j'ai immédiatement demandé à rejoindre le groupe facebook : j'aime lire, j'aime le partage qu'engendre la lecture, et j'adore Marine ! Le principe ? Chaque mois, un livre est proposé (le premier mois, c'est Marine qui a choisi, mais le choix pour les mois suivants est fait sous forme de vote). On le lit, et on en parle entre nous. Pour ce mois d'août, c'est un classique qui a été proposé par Marine : Arsène Lupin, gentleman cambrioleur.
Au début, je n'étais pas hyper emballée, car le policier pur-jus n'est pas du tout mon type de lecture, mais je me suis dit que pour 183 pages, ça pouvait être une bonne expérience de refaire un test.

C'est très bien écrit, les enquêtes sont toutes très sympathiques, mais je persiste : ce n'est vraiment pas mon style. J'ai cependant apprécié la plume de l'auteur, très élégante : so british (bien que l'auteur soit français) ! Le personnage est particulier, mais dans le bon sens du terme : malgré son manque de moral et de culpabilité, on s'y attache rapidement et finalement, on l'adore !
J'ai fini ma lecture car ce n'était pas une lecture désagréable, mais je ne renouvellerai pas l'expérience avec ce genre.
Cependant, si vous aimez le polar classique (dans la même veine qu'Agatha Christie, par exemple), foncez : ce livre est fait pour vous ! De même, si vous voulez commencer à lire des classiques sans pour autant vous arracher les cheveux de complexité, vous pouvez lire celui-ci qui a un style assez fluide, bien que riche.






Outlander, livre 1 : Le Chardon et le Tartan, par Diana Gabaldon
(852 pages)

Mon inconditionnel coup de coeur littéraire 2015. Je ne vais pas en reparler ici, car j'ai posté en fin de mois d'août un billet plutôt complet et détaillé à propos de cet excellent roman. Si vous le souhaitez, vous pouvez le (re)lire en CLIQUANT ICI.










La 5ème Vague, tome 2 : La Mer Infinie, par Rick Yancey
(404 pages)

J'avais vraiment adoré le premier tome de La 5ème Vague. Dans mon #5 de 7SPL, je vous en disais tout le bien que j'en pensais (vous pouvez le relire en cliquant ICI). De ce fait, j'attendais avec grande impatience de pouvoir lire le second tome, mais j'avais préféré espacer mes deux lectures afin de ne pas en être blasée.

Pour être honnête, j'ai été quelque peu déçue. J'ai eu un mal fou à rentrer dans ce second tome dont le début était très long et uniquement, ou presque, constitué de dialogues. Je fais partie de ces quelques personnes qui apprécient beaucoup les descriptions et les passages narratifs, et les 100 premières pages en manquaient grandement. Après une bonne centaine de pages, j'ai peu à peu réussi à mieux rentrer dans le livre, mais rien de bien folichon non plus.
C'est en terminant ce livre que je me suis rendue compte que, malgré ce que je pensais, ce n'était pas le dernier tome de la saga. Le troisième devrait sortir d'ici peu, d'après la collection R. Et là, je me suis dit que finalement, il ne s'était rien passé dans ce deuxième tome. Mais vraiment rien ! On n'apprend rien de plus que ce qu'on savait déjà à la fin du tome 1 (que j'avais trouvé excellent). C'est vraiment dommage de voir ce fossé entre deux livres d'une même saga.
Cependant, j'ai hâte de lire le troisième et dernier tome pour savoir comment Rick Yancey terminera sa saga : qui, des humains ou des Autres, sortiront vainqueurs de cette terrible guerre ?


Outlander, livre 2 : Le Talisman, par Diana Gabaldon
(952 pages)

Voici le second tome de la saga Outlander. C'est plutôt rare que je fasse ça, mais j'ai presque enchaîné les deux tomes tant j'ai été absorbée par l'histoire. Ce second tome est plutôt égal au premier, même si j'ai préféré Le Chardon et le Tartan. Ceci dit, j'ai été très heureuse de retrouver cet univers et ces personnages que j'ai tant appréciés !

Ce deuxième tome est encore plus politico-historique, et c'est ce qui m'a plu mais pourrait déplaire à d'autres personnes. Je ne sais pas si le traducteur était le même ou non, mais j'ai beaucoup apprécié le fait qu'il y ait eu des notes du traducteur à propos de certains noms propres et détails de batailles. Par exemple, si comme moi vous n'y connaissez rien à l'histoire de l'Angleterre et de l'Écosse vers 1745 (et avant), ces petites notes sont très précieuses ! Et j'ai remarqué que dans le premier tome, aucune note de la sorte n'existait.
Le Talisman est un peu plus long que le premier tome, mais rien d'insurmontable. Néanmoins, je dois avouer que j'ai préféré la seconde moitié du récit : lorsque nous sommes de nouveau en Écosse (je n'en dis pas plus, mais les 500 premières pages environ se passent ailleurs qu'en Écosse...).

Vous vous en doutez, je suis toujours aussi fan de cette saga, et j'ai hâte de lire la suite ! Cependant, je ne pense pas de suite enchaîner avec le troisième tome : je vais attendre pour éviter de me lasser, car ce serait vraiment dommage. D'autant que ce sont de grosses briques (entre 850 et 1300 pages), et ayant repris les cours, c'est compliqué pour moi de prendre des livres aussi gros avec moi dans les transports en commun.


Sacrées sorcières, par Roald Dahl
(240 pages)

Petit plaisir de la fin des vacances : j'ai eu envie de relire une oeuvre de Roald Dahl que j'avais découverte... en CE2 ! Je me souviens que ma maîtresse de CE2 nous avait fait lire et étudié ce roman. Même à 20 ans, je suis toujours aussi fan de Roald Dahl qui a un style d'écriture très mordant et cynique. C'est donc avec grand plaisir que je me suis replongé dans ce livre pour enfants (il est destiné principalement aux 7-12 ans).

En bref, Roald Dahl aborde dans ce roman le sujet des sorcières "modernes" : il explique que les sorcières actuelles ne sont pas les vilaines moches avec leur chapeau pointu des contes. Non non, les sorcières actuelles ressemblent à n'importe quelle femme, ou presque, ce qui est d'autant dangereux et effrayant, d'autant qu'elles détestent les enfants ! On retrouve un petit garçon qui a été transformé par une des sorcières et se met comme objectif de pouvoir avertir tous les enfants afin qu'ils puissent échapper aux sorcières.

C'est drôle et très entraînant : nous sommes vite pris dans cet univers fantastique et parfois cruel. C'est assez court, donc si vous voulez passer du bon temps, n'hésitez pas une seule seconde (que vous soyez très jeune, jeune, ou adulte !), d'autant que cette édition comporte de nombreuses illustrations très sympathiques. J'aime également énormément le fait que Roald Dahl ne prenne pas son public pour des idiots ignorants, malgré le fait que ce soit des enfants : il écrit simplement mais non de manière simplette. Et c'est cette nuance subtile qui en fait un auteur de référence pour le jeune public !


Animale : la malédiction de Boucle d'Or, par Victor Dixen
(400 pages)

Après Arsène Lupin en août, le premier tome de la saga Animale a été choisi comme roman de septembre sur le club de lecture en ligne Book'in'osaure de Marine. Je me suis lancée dans l'histoire sans même en connaître les grandes lignes, et finalement, ce n'était pas plus mal !
Je connaissais déjà la plume de Victor Dixen que j'avais découverte en lisant Phobos, que j'avais adoré. Il fait partie de ces quelques auteurs YA (Young Adult) qui écrit avec simplicité et beauté sans sous-estimer ses lecteurs. J'apprécie son style très onirique et lyrique mais qui reste compréhensible et non pompeux.

Animale : la malédiction de Boucle d'Or est une réécriture du très connu conte Boucle d'Or et les trois ours. Cette version, plus sombre et gothique, se déroule sur fond historique, en 1832. Pas de panique si vous n'êtes pas fan d'histoire : le roman n'est pas une fiction historique à proprement parlé, mais on comprend vite que le choix de cette période n'a pas été fait au hasard par l'auteur.
On suit Blonde, une jeune orpheline de 17 ans qui a été confiée à un couvent austère lorsqu'elle n'était encore qu'un bébé. Cette jeune fille porte bien son nom : sa magnifique chevelure blonde lui vaut de nombreuses réflexions de la part de ses camarades mais aussi des sœurs qui lui demandent de cacher ses cheveux. Après avoir lu un dossier concernant la disparition d'une jeune femme il y a plusieurs années, Blonde va se mettre en quête de vérité sur ce dossier mais aussi sur elle-même.

J'ai adoré le caractère de Blonde et sa détermination. J'ai également beaucoup aimé les lieux décrits Victor Dixen. En quelques centaines de pages, on est transportés dans de nombreuses contrées très différentes : l'est de la France, le Danemark mais aussi le Vatican. Victor Dixen fait évoluer son personnage tout le long du récit et cette évolution est très intéressante et enrichissante à suivre.
On assiste à un mélange des genres absolument fantastique et savamment mené : historique, fantastique, conte,...
Cette réécriture de conte est une grande réussite qui nous enveloppe immédiatement, si bien qu'il est difficile d'arrêter sa lecture ! Le deuxième tome est sorti il y a quelques semaines et il abordera cette fois-ci le conte de La Reine des neiges avec comme approche : "Et si le plus merveilleux des contes cachait le plus sombre des complots ?"


Contes Merveilleux – Tome II, par Hans Christian Andersen
(version ebook de fr.feedbooks.com : 187 pages)

Je possède ma liseuse depuis maintenant 7 mois et j'ai remarqué que grâce à elle, je lis beaucoup plus de classiques puisqu'ils sont disponibles gratuitement et dans de très grandes qualité d'édition. J'ai donc pu télécharger de nombreux livres et j'avais lu le Tome I des Contes Merveilleux. Cette anthologie ne sera pas forcément la même que celles proposée par des éditions papiers. En effet, le choix de sélection des contes a été élaboré par la communauté Ebooks libres et gratuits.

Ce deuxième tome a été aussi agréable à lire que le fut le premier. On redécouvre des contes de notre enfance et on en découvre de nouveaux beaucoup moins connus mais tout aussi plaisants. Je suppose que je vous l'avais déjà dit, mais Disney avait édulcoré la plupart des contes qu'il avait adapté en dessin animé, et lire les versions originales, bien plus trash, est très intéressant. Un aspect psychologique et philosophique est largement présent, contrairement aux version Disney, et ces domaines m'intéressent tout particulièrement, donc cette lecture a été un moment très divertissant et intéressant pour moi.


Max, par Sarah Cohen-Scali
(480 pages)

Ce roman avait été conseillé par Nine dans une sélection dédiée aux romans à propos de la Seconde Guerre Mondiale.
On suit la vie de Max, de la vie pré-natale jusqu'à la libération. Max est un petit garçon qui remplit toutes les conditions d'appartenance à la "race aryenne" (ça me fait mal d'écrire le mot race en parlant d'être humain, mais c'est un terme de l'Histoire : je ne l'invente pas). En fait, Max est le premier enfant né du programme Lebensborn mené par Himmler, haut dignitaire du IIIème Reich : il a été conçu dans un cadre normé et contrôlé, un "accouplement" entre un homme 100% aryen, généralement un SS, et une femme 100% aryenne (ou du moins, selon les attentes de Hitler).
Depuis sa vie foetale, Max est formaté par les idéologies nazies. Mais Max va grandir, Max va commencer à observer, à apprendre et finalement, Max va finir par se poser des questions et remettre peu à peu toutes ces doctrines en question...

Je peux vous dire une chose : Max a été une sacrée claque dans ma gueule. Que de vulgarité, je sais ! On en connait plusieurs, des livres qui parlent plus ou moins de la doctrine nazie et qui dénoncent les heures terribles que le Führer a fait endurer à l'Europe entière. Mais celui-ci, Max, a été particulier. Il a été particulier puisqu'il est raconté à travers le regard d'un enfant, ce qui est d'autant plus cruel et plus cru. C'est terrifiant de voir à quel point il est facile de manipuler un individu si cette manipulation est faite précocement. Je n'ai d'ailleurs pas pu m'empêcher de faire le parallèle avec les endoctrinements fait par Daesh en ce moment : s'en prendre à de jeunes individus est forcément plus aisé que d'essayer d'endoctriner des adultes qui, normalement, ont une plus grande capacité de discernement du bien et du mal. Passons.

Dans l'esprit de cet enfant, tout ce qui se passe est normal. C'est normal, selon lui, d'être traité avec respect parce qu'il est blond aux yeux bleus et qu'il est donc de "sang pur". C'est normal, selon lui, que les Juifs soient au début écartés pour finalement être persécutés et menés vers la mort. C'est normal, selon lui, d'honorer le Führer. Mais finalement, peut-on blâmer cet enfant, sachant qu'il n'a jamais rien connu d'autre et qu'il a été élevé en intégrant, chaque jour, ces principes ?
Avec nos yeux du XXIème siècle, il est intolérable de lire de telles choses, mais Max est né comme ça (en 1936), donc tout lui paraît normal. On commence alors à être partagé entre deux sentiments envers cet enfant : la pitié (c'est terrible de naître d'une maternité SS !) mais aussi la haine (comment un enfant peut avoir des idées aussi violentes à propos des Juifs ?). Finalement, c'est la pitié qui l'emporte sur la haine.

Ce livre est d'une grande richesse sur plusieurs points : pour son côté historique, bien évidemment, mais aussi son aspect psychologique. La fin m'a complètement retournée et je dois avouer que j'ai eu du mal à passer à un autre livre ensuite. On connaît la fin, évidemment, mais les éléments de fiction qui viennent s'y ajouter rendent l'histoire encore plus dure d'un point de vu affectif et émotionnel.

Finalement, Sarah Cohen-Scali signe ici un roman historique d'une grande justesse et très bien documenté. Mention spéciale aux éditions Gallimard (collection Scripto) pour leur couverture totalement en adéquation avec le fil conducteur du roman.
Max est finalement un roman que les professeurs d'histoire pourraient évoquer à leurs élèves qui aiment lire et qui voudraient en savoir plus.


Ce qui nous lie, par Samantha Bailly
(281 pages)

Je connaissais Samantha Bailly pour sa saga de Fantasy : Au-delà de l'oraison. J'ai vu récemment sur son compte Facebook qu'elle allait bientôt sortir un nouveau roman, et j'ai voulu me replonger dans ces oeuvres. Je me suis donc dirigée vers un roman pas très long mais d'une rare intensité : Ce qui nous lie. Dans cette histoire, on suit Alice, une jeune femme d'une vingtaine d'années, qui a une capacité singulière : elle peut voir les liens qui unissent ou divisent les gens entre eux. Alice a appris à vivre avec ces "cartographies affectives" et les a même utilisées pour gagner sa vie. Mais elle va changer de boulot et rencontrer son manager chez qui, étrangement, elle ne parvient pas à voir les liens. Tout va partir de là, et nous allons pages après pages découvrir l'histoire d'Alice à travers différents "stades" d'écriture qui s'alternent : le passé, le présent et le futur.

A première vue, et on pourrait s'en douter en découvrant le résumé du roman (vous pouvez le lire ICI), on pense à un livre de romance pure et dure. Mais détrompez-vous : Ce qui nous lie est bien plus que ça. On y trouve une sorte de volet à propos des amitiés plus ou moins fictives et virtuelles, tant d'un point de vu multimédia (internet, Facebook et autres réseaux sociaux) que d'un point de vu réel : malgré ce que peuvent dire certaines personnes, sont-elles réellement nos ami(e)s ? Véritable quête de soi et de sa place dans sa vie affective et professionnelle, ce roman m'a bouleversée durant toute ma lecture.
J'ai été très déstabilisée par le personnage d'Alice qui, finalement, me ressemble énormément sur le plan affectif et psychologique. Cette ressemblance a laissé en moi un sentiment d'inconfort et de fragilité : normal, lorsqu'on lit une histoire dont le personnage est presque une copie de soi !

Ce roman atypique a été une véritable quête personnelle pour moi : à la fin de ma lecture, je me suis posée beaucoup de questions. Certaines ont rapidement eu des réponses, d'autres sont encore en suspens. Mais je ne désespère pas à les trouver !


* Aristote et Dante découvrent les secrets de l'Univers, par Benjamin Alire Saenz
(368 pages)

Impossible pour moi de vous parler de cette histoire, par peur d'en dire trop ou, au contraire, de ne pas assez en dire. C'est simple, je vous conseille de vous lancer dans cette histoire comme j'ai pu le faire : sans savoir quoi que ce soit, sans lire le résumé, sans trop lire de chroniques et d'avis sur internet.

Dans ce roman, l'auteur aborde de nombreux thèmes très différents les uns les autres. Des thèmes pouvant, aux premiers abords, sembler simples et classiques mais qui, finalement, sont bien plus complexes et polymorphes. Quête d'identité et de sens à donner à sa vie...
La fin a été largement décriée par de nombreux lecteurs et je peux le comprendre. Cependant, pour ma part, je n'ai pas trouvé cela particulièrement gênant. Evidemment, à environ 100 pages de la fin, je me doutais un peu du dénouement, mais la fin ne gâche en rien l'opinion que j'ai eu de ce livre.
Finalement, je pourrais presque apparenter Aristote et Dante découvrent les secrets de l'Univers a un roman philosophique et initiatique, dont le nom des personnages principaux n'est certainement pas dû au hasard) dans lequel on se plonge volontiers sans aucune attente particulière.


Et vous, qu'avez-vous lu dernièrement ?

mardi 15 septembre 2015

TAG - Contradictions

We Heart It.
Bonjour ! Je reviens aujourd'hui avec un TAG axé sur la beauté et/ou la mode, inventé par Marie de la chaîne youtube L'Instant (f)utile il y a déjà pas mal de temps (plus ou moins 1 an je pense). Je trouve ce TAG assez sympa et intéressant puisque oui, finalement, nous avons toutes des adages qui nous sont propres, mais aussi plusieurs contradictions !
NB : pour les "tout le monde" décrits dans les deux premières questions, il s'agit d'une généralité (elle-même énormément généralisé !) : ceci ne veut pas dire que je suis la seule à ne pas aimer/aimer les choses dont je parle.


1) Le truc que tout le monde aime sauf moi.
Je dois avoir un côté "rebelle", parce qu'il y a de nombreuses choses que tout le monde aime en ce moment et que je n'aime pas. Côté beauté, il y a le vernis blanc et le contouring. Même si c'est bien fait, que ce soit le vernis blanc ou le contouring, je n'aime pas du tout : c'est surfait et pas très élégant, je trouve...
Côté mode, sans hésitation ce serait les crop-tops ! Je trouve cela terriblement vulgaire, que la fille qui le porte soit bien faite ou non. Et le legging (pour les mêmes raisons que le crop-top), sauf pour le sport ou traîner à la maison !

2) Le truc que personne n'aime sauf moi.
Peut-être les rouges à lèvres aux textures brillantes et/ou nacrées et/ou irisées. La mode du moment est au mat, une texture que j'aime également beaucoup, mais il faut avouer que ce type de texture est compliqué à appliquer, mais aussi à porter si vous avez des lèvres un peu gercées. Les rouges à lèvres brillants sont parfaits pour les flemmardes : ils s'appliquent très facilement et rapidement, et sont très confortables. Actuellement, le nacré/irisé peut passer pour un fini "mémé", mais j'adore !
Egalement le maquillage de parapharmacie (Avène, La Roche-Posay, etc). Beaucoup n'apprécient pas, mais avec ma peau capricieuse et ultra-sensible, je dois avouer que je n'ai pas le choix, ou alors du Clinique, mais ce n'est pas la même gamme de prix, presque du simple au double.

MAC - Living Legend
3) Le truc que je n'utilise jamais, mais que je ne peux me résoudre à jeter.
Les échantillons (parfums, soins, maquillage...) ! Ils s'accumulent dans ma chambre, mais aussi dans la salle de bain. Si bien qu'à la maison, il y a tout un tiroir où il n'y a QUE des échantillons (dont la plupart appartiennent à ma maman, il faut le noter !). Je ne m'en sers jamais, car je n'y pense pas et je suis un peu frileuse pour tester des nouveautés tant ma peau est sensible, mais ils restent là où ils sont.
Il y a également le rouge à lèvres Living Legend de MAC. Un violet-prune très foncé, presque noir, et mat. Il est sublime, mais je n'ose pas réellement le porter : ayant déjà la peau plutôt claire et les cheveux naturellement noirs, j'ai peur de l'effet Famille Addams. Mais je le garde ! Ou encore une ombre à paupières de chez Yves Rocher, en vert fougère : Mono poudre couleur intense en teinte Vert Emeraude. Ayant les yeux bleus, je n'aime pas trop la combinaison vert-bleu...
Côté mode, il s'agit d'un t-shirt que j'ai depuis pas mal de temps et qui, à mon avis, ne me va plus. C'était mon premier t-shirt metal : un t-shirt coupe girly noir, avec le logo de Sepultura en rouge (l'espèce de scorpion). Je l'ai eu vers 12-13 ans, donc je ne pense pas qu'il m'aille encore, mais comme j'ai perdu du poids récemment, ça vaudrait le coup que je retente l'affaire !

Campagne de publicité du Rouge Dior 999
4) Mon rouge à lèvres flash préféré & mon rouge à lèvres nude préféré.
Pour ce genre de question, il est compliqué pour moi de répondre, puisque ça change fréquemment, en fonction de mon humeur, des saisons et de mes achats. Mais je joue le jeu ! J'ai choisi de vous présenter deux rouges à lèvres pour chaque catégorie : un au prix abordable et l'autre plus cher, histoire de vous donner des idées d'achat (je suis une tentatrice, je sais).
Pour le flash, je vous présente l'Exotic Shine lipstick en teinte 03 de Kiko qui, malheureusement, était une édition limitée de l'été 2014 lors de la coupe du monde au Brésil. C'est un rouge corail tirant sur le orange, bien peps, absolument magnifique. Ni mat ni brillant, il est un bon compromis ! Beaucoup plus cher, j'adore le Rouge Dior 999 (que j'appelle le "Rouge Natalie Portman") qui est, selon moi, le rouge parfait. Mais il est très cher : 34,95€ chez Sephora. Je trouve cela très (trop) cher pour un simple rouges à lèvres, mais il est d'une très grande qualité, tant pour l'application, le fini ou la tenue. Pour un anniversaire, Noël ou autre, c'est une belle occasion. Ou simplement si vous êtes du genre à avoir seulement 2 ou 3 produits pour les lèvres, ça peut valoir le coup de mettre aussi cher.
Pour le nude, je vous présente le Crystal Sheer – Glossy Lipstick en teinte 412 Apple Flower Pink, de Kiko (6,90€). C'est un joli bois de rose/vieux rose qui pourrait convenir à de nombreuses personnes. Un peu plus cher, à 19€, j'adore le Modesty de MAC qui est à ce jour mon nude préféré : un beige-rosé-marronné. Je l'ai toujours sur moi, puisqu'il va avec tout et n'importe quoi pour le reste du maquillage. Si vous passez en boutique, swatchez-le : il est fantastique !

5) Je sais que c'est mal, mais...
J'arrache les petites peaux de mes lèvres lorsqu'elles sont gercées. Ca fait mal et ça fait moche, je le sais, mais je continue. Idem pour le contour des ongles : je m'arrache la peau. Habitude prise de ma maman : pendant très longtemps elle le faisait, jusqu'à ce que j'ai au moins 15-16 ans. Depuis mes 12 ans environ je ne me ronge plus les ongles, mais j'ai fait une sorte de "transfert" et j'ai jeté mon dévolu sur ces peaux !
Et... fouettez-moi, car il m'arrive de tripoter mes boutons. Oui, je sais il ne faut surtout pas ! Mais je pense que nous sommes pas mal dans ce cas là.

6) Je devrais peut-être, mais...
Arrêter les choses dont je vous parlais plus haut, notamment !

7) Le truc que je détestais avant, mais que maintenant j'adore.
Les jean très près du corps. Avant je n'aimais pas du tout cela, je trouvais que ça me boudinait et ne flattait pas ma silhouette. Puis j'ai perdu une bonne taille de pantalon (presque deux en réalité) et j'ai osé. Depuis je ne porte presque plus que ça.
Dans le même genre, et en corrélation avec ce type de pantalon, il y a la boutique Jennyfer. Lorsque j'étais plus jeune, vers 10-12 ans, cette boutique était pour moi la boutique de poufs par excellence. Puis ils ont dû changer de créateurs ou autres, car actuellement, on y trouve des articles très sympas, de bonne qualité et dans des styles très variés. J'y achète tous mes pantalons et jeans depuis 3-4 ans : tant pour la qualité que le choix ou le prix.
Pour la beauté, ce serait certainement le moment gommage-masque. Il y a environ 2 ans, ça me gonflait. Vraiment. Je trouvais ça trop long et peu utile. Actuellement, c'est un petit moment détente uniquement entre moi et... moi. Pas de mal à se faire du bien de temps en temps !

We Heart It.
8) Le truc qui me plait sur les autres, mais pas sur moi.
L'eyeliner. Je n'en mets que très très rarement. En fait, de très nombreuses filles en portent, mais ce que nombreuses ne savent pas, c'est que l'eyeliner ne va pas forcément à toutes les formes d'yeux et se fait différemment selon le degré d'inclinaison de votre oeil (épaisseur, virgule, etc.). Je préfère fumer légèrement le ras de cils avec une ombre brune que d'utiliser un "vrai" liner noir.

9) Le truc qui ne me ressemble vraiment pas, mais que j'adore.
Le rouge à lèvres sombre. J'ai toujours préféré maquiller mes yeux que mes lèvres, mais de temps en temps je sors le grand jeu : une ombre beige ou taupe pour unifier ma paupière, une bonne couche de mascara et un beau rouge à lèvre sombre, comme le Diva de MAC, par exemple, un joli bordeaux-prune.
Ou des yeux maquillés en bleu marine. Je n'en porte que très rarement puisque j'adore les associations de bruns, de prunes ou de dorés. Mais de temps en temps, plutôt rarement d'ailleurs, j'aime sortir ma palette Twilight de Dior qui, par rapport aux autres palettes aux nuances bleues et grises, ne plombe pas mon regard déjà bleu-gris.

10) J'en ai déjà beaucoup trop, mais c'est plus fort que moi...
J'achète des rouges à lèvres ! Pendant un moment, mon addiction se portait sur les vernis, mais depuis 1 an environ j'achète bien trop de rouges à lèvres à mon goût. J'en possède beaucoup, de nombreuses couleurs et textures différentes, et encore, souvent lorsque je rentre chez moi avec mon petit butin, je me rend compte que j'en possédais déjà un (ou deux !) similaires... Mais je continue, encore et encore. Quoi que je dois avouer que depuis quelques mois, je me suis bien calmée !
En mode, je pense que cela concerne les petits pulls et chemises. Comme j'adore lorsqu'il fait froid, j'adore la mode automne-hiver. M'acheter des petits pulls est ce qui me fait certainement le plus plaisir en matière de shopping vêtement ! Quant aux chemises, j'adore les porter un peu larges, ouvertes sur un t-shirt ou débardeur un peu décolleté pour un effet masculin-féminin.

We Heart It.
11) Le truc avec lequel j'ai une relation amour/haine.
Le blush ! Ceci peut paraître idiot dit comme ça, mais j'hésite toujours pendant 1000 ans le matin pour savoir si j'en applique ou pas. Et finalement, je n'en mets presque jamais alors que j'en ai plusieurs, très jolis, dans ma collection. La raison de cette relation ? Ayant pas mal de cicatrices d'acné (bien que maquillées, elles sont discrètes), je trouve que cela jure avec le blush. Je n'aime pas trop...
Sinon, il y a aussi les vernis très nude : j'adore ce type de couleur, mais il est compliqué de ne pas avoir de traces de pinceaux, même si l'on est concentrée lors de l'application.
Côté mode, les chaussures à talons (je considère "à talons" à partir de 5-6cm environ) ! J'adore en porter, je marche plutôt bien avec, mais je me suis cassée le pied droit en octobre 2011 (ou plutôt une voiture m'a roulée sur le pied et l'a cassé !) et depuis, le port de talons me fait terriblement mal à ce pied au bout d'1h ou 2 avec, alors que mon autre pied se porte très bien...


Pour ce TAG, je ne tague personne en particulier, mais si ça vous tente, je serais curieuse de lire vos réponses, que ce soit en commentaire ici-même ou que vous en fassiez un article !

mardi 8 septembre 2015

Du livre au film - #3

Après les adaptations cinématographiques de La Couleur des Sentiments et de Bel-Ami, je reviens aujourd'hui vous parler d'une oeuvre plus récente (tant d'un point de vue littéraire que cinématographique). Il s'agit de La Face cachée de Margo, du très connu et apprécié John Green.


LE LIVRE

Lorsque j'ai lu Nos Etoiles Contraires, j'ai ressenti de nombreuses choses très particulières et très contradictoires. Ces ressentis étaient bien évidemment dus à la très belle plume de John Green, à sa jolie manière d'écrire sur l'adolescence sans pour autant tomber dans les clichés, mais aussi au fait que j'avais vécu une histoire similaire. J'ai vu le film, et mon avis était conforté : John Green est un véritable artiste qui utilise les mots pour guérir les maux. De ce fait, je me suis dit qu'il fallait que je lise les autres oeuvres de cet auteur. La Face cachée de Margo, publié en France chez les éditions Gallimard Jeunesse (collection Scripto), est donc le deuxième roman de John Green que j'ai lu.

Dans ce roman initiatique sur la fin de l'adolescence, du lycée, et le début de la vie adulte, John Green met en scène Quentin (alias Q.), complètement obsédée par la jolie Margo Roth Spiegelman devenue sa voisine alors qu'il avait environ 7-8 ans. Petit à petit, cette amitié s'est effacée pour finalement devenir inexistante. Margo ignore totalement Q.
Mais un soir, Margo s'introduit dans la chambre de Q. et l'entraîne dans une expédition nocturne visant à se venger de quelques uns de ses "amis". Q. passe une nuit de folie, entre peur de se faire prendre et bonheur de pouvoir passer du temps avec Margo. Mais le lendemain, Margo ne retourne pas au lycée. Les jours suivants non plus. Q. va alors se lancer à sa recherche, à l'aide des indices que Margo a laissé derrière elle...

Malheureusement, je ne peux pas dire que LFCDM soit un coup de coeur. Comme pour NEC, c'est très bien écrit, le personnage de Q., le personnage principal, est extrêmement attachant et touchant par sa gentillesse, sa bienveillance et sa foi d'aller jusqu'au bout de ses envies, mais finalement... sans plus !
On peut dire que c'est un roman à deux vitesses, constitué de deux grandes parties : une première partie, celle de la nuit de vengeance ; et une seconde, celle de la recherche. J'ai adoré la première partie, très dynamique, drôle et jubilatoire (des idées de vengeances originales, à noter dans un coin de sa tête au cas où !). La seconde partie, un peu moins. Pour être honnête, je me suis beaucoup ennuyée durant cette partie-ci et j'avais de la peine pour Q. qui, encore une fois, est un garçon d'une sensibilité et d'une bienveillance impressionnantes. Et Margo m'a énervée... sincèrement ! Pour moi, cette fille est une gamine immature pourrie-gâtée et égoïste. Je ne sais pas si c'est ce que John Green voulait, mais en tout cas c'est ce que j'ai ressenti !
Quant à la fin... Je ne sais pas si je dois détester John Green d'avoir choisi une telle fin ou si je dois l'adorer de nous montrer que tout ne se passe pas toujours comme nous l'avons fantasmé... La fin est plutôt brutale, mais offre néanmoins à réfléchir.

"Margo a toujours adoré les mystères. Et la suite des événements n'a cessé de me prouver qu'elle les aimait tellement qu'elle en est devenue un."

Finalement, je ne sais pas si je conseillerais ce livre... Si vous aimez John Green et aimez son style et sa plume, pourquoi pas. Mais sinon, peut-être pas. Si l'histoire avait été la même écrite par un autre auteur, je pense que je l'aurais abandonnée en cours de lecture.
Cependant, comme je l'ai dit précédemment, la façon d'aborder l'adolescence est très habile et intelligente de la part de John Green. Loin du stéréotype de l'adolescence border-line, rebelle et nonchalante souvent décrite par de nombreux auteurs jeunesse (image d'ailleurs souvent relayée par les médias qui aiment stigmatiser une catégorie de personnes, que ce soit pour leur âge, leur religion et leurs habitudes de vie...), John Green, bien au contraire, nous montre que l'adolescent est un individu comme un adulte, juste qu'il a un peu moins d'expérience et se pose de nombreuses questions. C'est aussi un roman qui accompagne la fin d'une époque : celle du lycée. Je fais partie de ces quelques personnes très nostalgiques de leurs années lycée. Ce sont certainement les meilleures années que j'ai vécues jusqu'ici, et ça me manque souvent. LFCDM m'a permis de retrouver ceci !
Ce roman est une ode à la vie, aux années lycée, aux road-trips entre potes, aux premières bêtises, aux premières désillusions également !

Peut-être en attendais-je beaucoup trop, suite à mon coup de coeur pour Nos Etoiles Contraires ?


LE FILM

L'adaptation cinématographique de La Face cachée de Margo par Jake Schreier, était certainement un des films les plus attendus de l'année 2015. Pourquoi ? Déjà le fait que ce soit l'adaptation d'un livre de John Green, qui co-produit également le film ; parce que la sulfureuse, énigmatique et insaisissable Cara Delevingne joue Margo ; parce que John Green lui-même en parle constamment sur son compte Instagram et enfin parce qu'on connaissait déjà bien l'acteur qui joue Q., Nat Wolff, qui jouait également dans Nos Etoiles Contraires.

Je pense que c'est la première fois que ça m'arrive mais... J'ai préféré le film ! Je ne me suis ennuyée à aucun moment, contrairement au livre qui par moment était un peu longuet.
Nat Wolff était selon moi l'acteur parfait pour interpréter Q., et bien que je n'apprécie pas particulièrement Cara Delevingne (plus pour sa façon d'être que son travail), je dois admettre que le rôle de Margo lui convient tout à fait : ce côté "sauvage", insaisissable et mystérieux colle parfaitement à l'idée que je me faisais du personnage. J'ai beaucoup apprécié également la façon dont les personnages secondaires étaient interprétés : Justice Smith (Radar), Austin Abrams (Ben), Jaz Sinclair (Angela) et Halston Sage (Lacey) ont rendu cette adaptation très dynamique.

"Les gens sont si nombreux. Il est facile d'oublier que le monde est si plein de gens, plein à craquer. Chacun lisible, et régulièrement mal lu."

J'ai beaucoup apprécié l'aspect humoristique, beaucoup plus présent que dans l'oeuvre littéraire. Le film regroupe quelques moments savoureux et extrêmement drôles qui permettent de dédramatiser l'aspect quelque peu "drama" de l'histoire. Aucun moment n'était de trop et bien que des éléments ont été changés par rapport au livre, ce fut de bons changements qui apportaient de bonnes choses au film.
La fin a quant à elle totalement été remaniée. Ceux qui ont lu LFCDM ont certainement été surpris par la manière dont le film se termine. Pour ma part, je le savais car j'avais déjà lu des critiques avant d'aller le voir fin août, mais j'ai été agréablement surprise par cette prise de liberté du réalisateur (mais aussi de John Green puisqu'il co-produit le film) qui clôt son oeuvre sur une note peut-être plus optimiste, bien moins grave, qui amène encore plus à réfléchir que la fin initiale.


FINALEMENT...

Finalement, je pense que le film est une bien meilleure réussite que le livre. A voir en VO, pour savourer au mieux les dialogues et le côté ironique de certaines répliques. Cependant, je ne comprends vraiment pas la traduction du titre... En VO, le livre comme le film se nomment Paper Towns, titre qui a une très grande importance dans l'histoire et son impact. La traduction française La Face cachée de Margo me semble bien trop lisse, trop "roman pour ado".

Petit plus dans le film : la brève apparition d'Ansel Elgort (alias Augustus Waters, dans Nos Etoiles Contraires). Petit clin d'oeil très sympa !
Je vous conseille le film qui est une jolie histoire, un bon moment de divertissement. Cependant, si vous n'avez pas lu le livre auparavant, pas d'affolement : ce n'est pas une si grosse perte que cela, finalement.
Quoi qu'il en soit, quoi que vous décidiez de faire, je vous souhaite une bonne lecture, un bon film, ou les deux !

Avez-vous lu ou vu La Face cachée de Margo ? Qu'en avez-vous pensé ?
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